C’est un étrange sentiment que celui de la relecture d’une œuvre définitive.
Jusqu’à présent, à chaque fois que je relisais « Pour y voir Clerc », c’était dans le but d’y apporter des corrections, des enrichissements ou simplement pour partir à la chasse aux
coquilles. Mais cette fois, j’ai le livre en main, dans sa version offerte à la lecture et je me suis donné ce plaisir.
Je vois avec un œil extérieur ce que j’ai voulu faire, ce regard posé sur une période
révolue, celle des années 70 et sur un âge un peu difficile, avec ses contradictions et ses incohérences, l’adolescence. Le côté « Julien Clerc »
m’apparaît plus gommé dans cette relecture, peut-être du fait que connais tellement ce répertoire inséré dans le livre que j’ai tendance à ne plus le lire.
Je me prends aussi pour objet et je m’aperçois à quel point j’ai fait des coupures et à quel point j’ai
recomposé le passé. Image fragmentée, forcément, mais image vraie, c’est ce qui s’impose à la relecture. Si j’avais encore le manuscrit sous la main, je rajouterais peut-être
encore quelques détails… Tout compte fait, ce serait trop ! J’ai voulu une forme vive, une série d’instantanés, comme des plages de CD, afin de favoriser l’identification du
lecteur. Je ne sais pas si c’est réussi. C’est tout le mystère et les velléités d’un livre dont je vous laisse désormais les commandes !