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« Mattanza » et Salon du livre (1/2)

Publié le par Eric Bertrand

       Avant de reprendre la réflexion autour de Julien Clerc, un retour sur la réalité des salons du livre. Celui de Saint Jean d’Angély était assez animé et m’a donné l’occasion de discuter un peu avec Philippe Delerm, invité vedette. Mais je souhaite revenir un peu sur cette ambiance si particulière à ce genre d’événement.
       « Journée de pluie, les gens restent chez eux !... Journée ensoleillée, les gens vont sur la plage !... » Je commence à connaître l’ambiance teintée d’inquiétude et de fébrilité qui règne généralement dans les débuts de salons du Livre. Les exposants, surtout les éditeurs, (les auteurs, beaucoup moins !) tournent les mains dans le dos ou dans les poches afin de « rabattre le client ». Quand il n’y a presque personne, ça renforce l’impression du vide. La mer est basse, les mares sont sèches et les poissons sont au large !
        Puis le parquet se met à résonner, les gens arrivent, par bans entiers, le niveau sonore s’amplifie. Comme pour une « mattanza sicilienne » où il s’agit d’abattre les thons enfermés dans une grande nasse, les plus entreprenants agitent le gourdin de leurs idées parquées dans l’enceinte de leurs livres brandis.
        Cela crée une rumeur particulière, la rumeur de salon du livre qui s’apaise au moment où un lecteur accoste de lui-même au stand et commence à vous entretenir du sens d’un de vos livres. Alors il ne s’agit plus de mattanza mais de pêche à la perle.
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