L’une des dernières réactions de lectrice m’amène à un retour et à une réponse… Cette lectrice se disait
étonnée de découvrir
ces lignes d’hommage au chanteur écrites par un homme. Dans le livre, il y a Marco, le cousin qui habite à Metz et qui éprouve la même attraction pour Julien
Clerc. Insensiblement, il passe de Johnny Halliday (idole de son père) à Juju…
L’un des axes de « travail » dans ce livre qui s’efforce, comme son titre l’indique, à un
effort de lucidité, c’est précisément de comprendre pourquoi ce chanteur-là (et pas un autre) à un moment donné (janvier 1971), s’est imposé à ma jeune conscience (je n’étais alors qu’un
petit garçon insouciant, aimant les jeux et les confitures…) Et parmi ces raisons, j’ai trouvé que Julien, par ses textes et sa façon d’être, incarnait certaines aspirations
(masculines ?) : passion, goût de l’aventure, soif d’idéal, romantisme dans sa relation au monde et aux femmes (ce que j’ai retrouvé un peu plus tard à travers Souchon, « L’amour
1830 »…
Je me suis identifié à lui, j’ai laissé pousser mes cheveux, tapissé ma chambre de posters, me suis intéressé à la
poésie pour tâcher de comprendre ses textes, j’ai commencé à regarder les femmes autrement, à
vouloir « la Californie », et là, on est dans le bouquin !