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un air de cornemuse

Publié le par Bertrand

Cela m'est apparu comme une évidence, maintenant que toute la distribution musicale est faite, qu’Arlette m'a donné la semaine dernière le « CD officiel » du spectacle, il faudrait tout de même un air de cornemuse !
              Pas la cornemuse traditionnelle… pas celle qui accueille les touristes quand ils arrivent à l'aéroport ou quand ils mangent un haggis (la pense de brebis farcie !), mais la cornemuse magique, celle qui trouve ses accents les plus romantiques quand on marche sur le sable et qu’on l’entend de loin, du fond de la lande. Les cordes de la harpe d’Ossian… (Il faudra un jour que je parle d’Ossian)
              Je vais en toucher deux mots à Arlette, il n’est peut être pas trop tard ! Il faudrait faire monter le son mélancolique de la cornemuse pour commencer, pour inaugurer la première scène à la façon d’un cycle.
               Autre signe, j'ai reçu hier, via le mail de l'un de mes contacts dans le Caithness une photo de Dunnet Head (située au sud est de Thurso). Je la mets en ligne ce matin. C’est un lieu magique, une longue plage de sable blanc entre deux falaises. On y raconte une légende, celle du « Piper of Wendy Aa » … légende sur laquelle j’avais enquêté pendant l'année 83. (J’avais cette année là une manie des enquêtes : enquête sur Nessie, enquête sur les fantômes, enquête sur les lutins – celle-là, le lecteur peut la trouver sous une forme arrangée dans « les Nouvelles pour l’été »… et à chaque fois, une belle aventure mais aucune apparition !)
Bref, en ce qui concerne Wendy Aa, au moment du solstice, 21 juin 1984, j'étais venu avec mon frère bivouaquer sur la plage pour essayer de traquer le joueur de cornemuse sous la lueur fragile du soleil de minuit (dans le Caithness, on est à la latitude d’Oslo) !
              Son histoire nous ramène un peu plus au-dessus de la mer, dans le petit cimetière d’Olrig où l'on trouve la tombe de la sirène. C'est à cette sirène-là que je pense quand je vois la photo mise en bandeau sur le quatrième de couverture du « Ceilidh ». Et pourtant, à Olrig, il n'y a rien de tel. Juste un petit cimetière, avec des dalles anciennes, et des noms qui s'effacent sous les grands arbres et les cris de corneilles. J'avais été obligé de demander au fossoyeur, (nouvel Hamlet en quête d'un hypothétique Yorrick !) où pouvait bien se trouver la fameuse tombe de la petite sirène de Wendy AA. Il avait alors montré un orifice entre deux pierres... « Orifice toujours humide ! » avait-il précisé sur un ton de plaisanterie un peu scabreux. L'histoire de la sirène est attachée à la plage de Dunnet. Le joueur de cornemuse s'appelait John, la reine des fées lui avait dit un jour qu'il trouverait pour lui et sa femme une petite fille dans un berceau à condition que tous les jours, à la même heure, il allât marcher le long de la grande plage en jouant de la cornemuse
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D
quand tu t'installes en Ecosse comme guide, tu me préviens??!!<br /> Ackergill et Girnigoe se doivent d'être découverts au travers de ton regard.
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E
Et ce serait vraiment un plaisir de t'y amener ma chère Diana !
E
Tu as raison Rebecca, et c'est pour cela que ce texte rend aussi hommage à des lieux comme celui-ci que j'aime tout particulièrement...
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R
cette photo me fait penser à...."cette région tellement plate après les monts du Sutherland qu'elle m a toujours semblé se confondre avec la mer"....<br /> à bientôt et bon week-end.
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