Retour sur la “gastronomie” ! Après
le fish, en guise
de dessert dans le sac à dos, voici deux sucreries dont les noms figurent dans
le Ceilidh, du moins dans la
version narrative.
« Sa compagne Rebecca sur les genoux, Ronald Mac Donald n’a pas ouvert la bouche de la soirée. Les beaux yeux d’Heather, l’éclat de la chevelure rousse, le léger accent réveillé par
l’émotion de la mémoire, la lueur du feu dans l’âtre, un disque d’Enya choisi par ses soins et la confuse impression d’écouter une espèce de petite fée celte, égarée dans son salon.
Il a bu beaucoup de thé, sucé deux barres de fudge au caramel, puis il a décrété qu’il voulait se rendre immédiatement sur les lieux afin
de s’en inspirer pour l’écriture de sa prochaine pièce. »
« Loin des projecteurs, malmené par les vents dans la lande écossaise, Ronald Mac Donald est un autre homme.
Il a du mal à suivre le rythme. Il s’essouffle. Il s’arrête. Il râle. Il cherche à sauver la face. Comme il est gourmand, il a toujours sur lui
son paquet de shortbread ou de fudge au caramel. Dans son emballage plat, le shortbread est facile à transporter. C’est un gâteau de poche. Quand Heather lui parle et
lui explique des choses, il feint de ne pas écouter et passe la langue sur ses dents. Il ne s’essuie jamais le coin des lèvres. Mais le premier soir, quand ils sont allés au pub, il est
revenu sur une multitude de détails. Heather en a immédiatement déduit cette vérité : quand Ronald Mac Donald grignote, quand il mâchouille, quand il ne s’essuie pas le coin des lèvres, il
pense. »
Dans la version narrative, j’ai voulu donner au lecteur « quelques petits faits réels. »
La leçon vient de Stendhal et tous les auteurs de polars le savent bien. Il faut qu’un personnage existe physiquement, d’où cette référence aux « manies » de Ronald… Demain, je consacre
un article au fameux « haggis ».
Would you fancy some cake
?