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La réception de l’œuvre par une classe de 5° (Robinson 6/6)

Publié le par Eric Bertrand


        Pour aborder l’étude de Vendredi ou la vie sauvage, j’ai proposé un exposé sur Alexander Selkirk, ce qui m’a permis ensuite d’expliquer à ces « petits élèves » comment une histoire devient un mythe sitôt qu’un certain nombre de penseurs s’en emparent. Ils ont assez bien mesuré la distance entre Defoe et Tournier et ont senti à quel point ce dernier auteur était plus proche d’eux et de leurs préoccupations humanitaires (pour certains d’entre eux, du moins, les plus matures).

         On a parlé de la réalité du commerce triangulaire et de l’odieux système économique mis en place sur le dos des « races inférieures » et sur le dos des esclaves noirs. Et tout naturellement (c’était au lendemain de la cérémonie d’investiture d’Obama) on a évoqué la force du symbole que représente maintenant le président des Etats-Unis.

         On a même rappelé, avec les plus érudits d’entre eux, les figures de Martin Luther King et la période de l’apartheid. Et on est allé jusqu’à effleurer, dans une séance nerveuse, la pensée de Claude Lévi Strauss.

          Lancé sur le thème, je n’ai pas manqué de finir l’heure sur le sort des « Peaux rouges » et la Controverse de Valladolid dont certaines filles ont recopié le titre sur leur cahier de texte afin d’aller faire une recherche sur internet.

         Des heures comme celles là donnent un sens au métier de professeur qui n’est pas seulement un extincteur de chahut armé d’une carabine à répétitions !



Le Ponton (8) : faire tomber l'armure...
envoyé par Sheumas1Au jeune Salvatore de profiter du "magnétisme" de ponton pour "parler d'amour"!

 


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M
bonjour à maitre éric des profs comme ça on a envie d'avoir envie je voudrais redevenir ado et être assise sur un banc dans ta classe!Bisous d'amour Maw
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B
c'est rafraichissant de lire un épisode ce ce type, après tous ceux plutot minants....D'accord avec Lepioufle sur le fait qu'il ne faut pas céder le pas à la facilité en faisant de "l'édulcoré", mais plutot choisir avec soin les enseignants qui ont le feu sacré et la volonté de "donner envie"... et de se donner tout entier ! (peut être devrais tu faire de la formation aux futurs enseignants.... hi hi hi 
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L
Je reconnais bien là le plaisir du contentement, enfin, d'avoir soulevé les interrogations chez ses élèves ; voir les yeux pétiller comme des étincelles qui s'allument à mesure que l'enseignant lui livre les clés d'un nouveau monde.C'est aussi la démonstration que l'on ne doit pas proposer du petit lait en termes de connaissances mais bien le lait tout entieravec sa crème parfois indigeste mais quand le professeur sait faire faire miroiter les gâteaux derrièrela crème alors la gourmandise du savoir excite les papilles. Un bon moment pour toi mais aussi un moment mémorable pour tes élèves!
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J
Ces instants magiques ont le mérite d'exister, effectivement, et heureusement ! Voir la lumière s'éclairer dans les yeux et l'intérêt naitre dans l'esprit de l'élève qui fait face, cela n'a pas de prix !
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