Vertigo

Bonne chance...<br /> <br /> Petit mot pour toi, Éric, et pour tes acteurs, tes techniciens, tous ceux qui ont mis ou mettent encore la main à la pâte pour ce spectacle, dont j'ai eu le plaisir de voir l'évolution via le blog, mais dont je ne serai malheureusement pas spectatrice ce soir...<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> Profitez. Profitez d'être sur scène. Profitez d'être quelqu'un d'autre. Profitez qu'on vous écoute. Profitez du temps passé sur les planches, ce temps qui passe trop vite en comparaison du travail accompli pour mettre debout un tel projet. Profitez d'être les rois et les reines de l'instant. Un instant chargé d'émotions contradictoires et excitantes. J'ai vécu ce que vous allez vivre. Je donnerais cher pour le revivre.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> J'ai eu l'honneur d'inaugurer les premières années de l'atelier qui n'était alors qu'un club, aux côtés d'Éric, notre Béber (fichtre, 10 ans déjà !)<br />  <br /> <br /> J'ai eu la chance de camper des personnages tirés de grandes œuvres.<br />  <br /> <br /> J'ai eu le bonheur d'être entourée sur scène des mes meilleurs amis de l'époque... et d'aujourd'hui (le théâtre tisse des liens très solides).<br />  <br /> <br /> Et j'ai réalisé un rêve : j'ai découvert l'Écosse en même temps qu'Éric vous faisait vivre une partie de ses souvenirs.<br />  <br /> <br /> Bon sang, ce que c'est beau. Ne rien dire. Ouvrir de grands yeux. Rester là. N'être rien au milieu de tout. Être tout au milieu de nulle part. Être submergé par les odeurs de la lande. En prendre plein la vue et revenir la tête pleine de souvenirs et les yeux chargés de larmes.<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br /> L'arrivée en Écosse, c'est un peu comme quand on fait les premiers pas sur scène, quand le rideau s'est levé et que le public vous attend. Il y a cette fraction de seconde, cette fraction de seconde qui n'est qu'à vous. Celle où tout se mélange et en même temps, où tout est clair. Cette fraction de seconde où vous avez les jambes flageolantes mais un souffle qui vient des tripes et qui vous porte.<br />  <br /> <br /> Le départ d'Écosse, c'est un peu comme quand le rideau retombe et que vous savez que c'est la fin… Il y a là encore une fraction de seconde, cette fraction de seconde où vous vous dîtes « je reviendrai ». Cette fraction de seconde, quand vos derniers mots sont encore suspendus à vos lèvres, où ce souffle qui vous poussait devient un soupir de plénitude.<br />  <br /> <br /> Entre les deux, tout passe trop vite.<br />  <br /> <br /> Alors profitez…<br />  <br /> <br />  <br />  <br /> <br />  <br />  <br />