La première a eu lieu dans l’après-midi devant les lycéens. Ils étaient préparés, avertis une
nouvelle fois qu’il ne fallait pas troubler le travail de concentration. Ils ont été bon public et, je crois, se sont laissé
entraîner vers l’Écosse. Rien n’a cloché du point de
vue technique. Notamment, l’utilisation
du vidéo projecteur, maîtrisé par Liliane, n’a pas posé problème. Bien au contraire, les images projetées et distillées sur la scène ont
joué leur fonction.
Les comédiens étaient transcendés comme à chaque fois. Rebecca avait des accents
déchirants. Sheumas ne mâchait pas ses mots. Il les faisait tomber comme des tranchants sur la gorge de son frère. John, pathétique dans son cachot, trouvait le
bon hurlement. Ronald, machiavélique à souhait, tournoyait autour de ses victimes. Heather trouvait des accents d’un romantisme bouleversant. Les
sorcières, plus hystériques que jamais, faisaient un numéro exceptionnel. Les musiciens, chanteuses, claquettes ensemble collaboraient, de façon à rendre le spectacle encore plus
magique, poussant plus haut la note et la vibration du tragique. Les techniciens ont trouvé les bonnes lumières pour souligner les atmosphères. Ils ont su accompagner les acteurs
jusqu’à la fin, ils ont même pensé, comme je le leur avais demandé au dernier moment, de mettre le disque de Run Rig. Beaucoup de cornemuse là-dedans, c’était l’élément qui manquait en effet.
Florian, notre caméraman, était dans la salle : il a assisté à la première répétition du matin, celle qui avait pour but de fixer définitivement les choses. À la fin du
spectacle, il s’est montré satisfait, il promet le montage dans les 15 jours à venir.
Nous surfons sur le commentaire envoyé aujourd’hui par Elfi… merci Elfi de ces mots-là, c’est tout
à fait cela la leçon du théâtre et je laisse méditer les acteurs, les musiciens, toute la troupe et ceux qui sont de passage sur ce blog.
"Go to the Ceilidh !"