« La grammaire est une chanson douce » Erik Orsenna. (5/5)
Dans cette île initiatique où sont arrivés les deux enfants, les mots sont libres et soufflent comme un grand vent à l’oreille de Jeanne. Ceci n’est pas une image, les mots sont à ce point libérés et fougueux qu’ils la fatiguent : il faudrait remettre de l’ordre dans ce chaos débridé et c’est à ce moment qu’intervient la grammaire...
Les guides amènent alors les enfants dans la ville des mots où ces derniers se sont affranchis des bouches (ces enclos souvent malsains et avariés...)
et ont retrouvé la plénitude et le libre arbitre du grand air. Ils se sont naturellement regroupés par catégories, clans, tribus, et la plus grosse
des tribus est celle des noms communs qui circulent avec leurs articles et qui passent leur temps à chercher des habits dans les magasins
d’adjectifs... Charmant défilé de haute couture que nous offre là le talent d’Eric Orsenna.