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Befana sur le ponton : paradoxe des vieilles dames

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 27.06 : les scènes de Carolina et Francesca (scènes 3 et 4) sont jubilatoires, pour les actrices et le spectateur : ces deux femmes sont dotées d’une énergie vitale parce qu’elles se livrent entièrement à leur art. En cela, elles ont de l’excès et recèlent un potentiel comique.
              En même temps, elles véhiculent un message de vie et de liberté, de farouche indépendance. Elles recréent le monde (par la peinture et la fiction), elles jouissent de la vie : elles croquent dans les fruits mûrs (ceux qu’on trouve en abondance dans les marchés siciliens, abricots, pastèques, figues) et ont envie de danser. Chorégraphie claquettes sur le dernier Celentano : « c’é sempre un motivo ».
              Pour accentuer la couleur locale, je parsème le texte d’italianismes. Cela ne devrait pas déranger le spectateur pour deux raisons : les formules retenues ne rajoutent rien au sens des propos, l’italien ressemble au français et le spectateur peut deviner. Dans le livre, de toute manière, il y a une note pour chacune des expressions. »
 
              Je reviens sur le discours des deux femmes. Dans la version définitive, j’ai forcé davantage le trait traditionaliste. Elles incarnent davantage une résistance à la modernité et se trouvent en opposition avec les jeunes qui veulent s’émanciper, même si, paradoxalement, le récit qu’elles colportent est une fable sur la nécessité de jouissance
 
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« c’é sempre un motivo » per Francesca e Carolina ! 
 
 
Rubrique Goncourt : la suite de « Disparaître »
 
Au fur et à mesure qu’on avance dans le roman, la figure de Lawrence d’Arabie devient plus prégnante. C’est ce qui me conduit à privilégier deux autres passages du livre : l’un d’eux est un extrait qui, sous la plume d’un journaliste de fiction, évoque la construction de la légende du personnage. Cet aspect-là me paraît intéressant pour mettre en œuvre la réflexion sur le biographique. D’autre part, le thème du désert et de l’Orient pourrait me ramener à Rimbaud dont j’avais envie de parler à mes premières. Enfin, j’ai repéré une lettre de Lawrence à son fils adoptif, ce qui me permettra d’engager une réflexion sur le genre épistolaire qui fait partie du programme. Par exemple quelque chose dans le style : la lettre testament…
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B
c'est vachement bien le prix goncourt, je voyais pas ca comme ca mais ca va donné un sacré coup de main pour le bac tout ca!!!<br /> en plus les romans epitolaires c'est ce qu'il y a de mieux!!!!!<br /> bisous
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