Commérages : Répétition du 14.11 (2/6)
Le thème du commérage apparaît très vite dans la pièce. Il est représenté surtout par Tiziana et Lauredana qui ont hérité de cette habitude sur les bancs qu’elles fréquentent le soir avec les adultes qui regardent passer les gens à la traditionnelle passeggiata (rite particulier aux villes du sud de l’Italie : j’y consacrerai prochainement un article dans ce blog car le mot apparaît souvent dans le texte et n’évoque rien aux comédiens).
Dans la scène précédente, Tiziana et Salvatore ont appris de la bouche des « Befana » qu’il « se passait quelque chose sur le rivage ». Lauredana est là pour témoigner ! Tous les trois se précipitent et rejoignent Ornella pour observer les amants. Curiosité, voyeurisme, excitation…
Tout près du bosquet des amants, ils se cachent et se mettent à « mater » ! Ornella savoure les échanges amoureux qu’elle entend. Elle ferme les yeux, rêve que c’est à elle que l’on s’adresse. Elle vit la scène par procuration. Au contraire, les deux autres filles ont un air révolté, réprobateur. Mais elles n’en perdent pas une, amatrices de scandale ! Où cette scène va-t-elle s’arrêter ? C’est Salvatore qui casse tout, je reviens sur son cas demain.
C'é sempre qualch'uno vicino per ascoltare...
quelques un(e)s d'entre nous de nous rencontrer "de vive voix" (sous
le Kiosque à musique du jardin public, devant le théâtre de Troyes, et
par une pluie battante, ou dans la cohue de la séance de dédicaces.)
Ce n'était pas l'un des moindres plaisirs de la journée. Les auteurs,
quant à eux, ont tenu deux bonnes heures face à une assemblée de
lycéens plutôt attentifs, aux questions souvent pertinentes, dans le
théâtre plein comme un oeuf. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la
disponibilité et la générosité d'Audouard, qui a parlé avec
sensibilité à la fois de son roman et du métier d'écrivain, ou la
gentillesse parfois malicieuse de Lapouge, dont la voix a accompagné
tant de mes après-midis sur France Culture. Nothomb, sèche. Bataille,
selon moi, prolixe et complaisant, mais Sylvain trouve que j'exagère.
C'était une bonne journée, et les trois heures de bus subséquentes ont
été nourries de bavardages, de discussions, de railleries.
Bonne journée à tous !