Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La part de l’imagination

Publié le par Eric Bertrand

              Beaucoup d’universitaires m’insupportent par leur côté pompeux et le vide solennel de certains de leurs discours. Mais il y en a un dont je ne rate jamais les interventions sur France Culture (l’Eloge du savoir, 6h00 a.m, y’a intérêt d’être captivant !), Michael Edwards. Spécialiste de Shakespeare mais également de poésie et de théâtre français…http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/utls/
              L’acuité du regard « so british » et so « delicate » qu’il porte sur les grands textes est toujours savoureux. Il s’entretenait récemment de l’importance des créatures issues de l’imaginaire qu’on trouve dans une pièce comme « le Songe d’une nuit d’été » et affirmait que Shakespeare accordait plus de vérité aux fées, lutins et elfes qui apparaissent sur la scène qu’à tous les autres personnages… En d’autres termes, dans Shakespeare, ces créatures du mensonge acquièrent par leurs propos et leur façon d’être davantage de vérité que dans la vie que nous disons réelle. Comme l’indique le conférencier, ils vont davantage « au fond des choses ».
              C’était en tout cas manifeste dans le discours que tenaient les trois sorcières l’an dernier dans « le Ceilidh ».
              N’est-ce pas aussi dans une certaine mesure la part que joue la marionnette Angelika dans la fable du Ponton ?
 
« (…) Et puis une nuit, elle s’est enfin assoupie… Pas très loin d’ici… sur la plage de Capo d’Orlando. Et alors, et alors, pour la première fois, quelque chose a bougé dans son corps, sous l’armure… Elle a commencé à rêver. (…)»
img014.jpg 
Mascherra e verità...
 
Commenter cet article