L'avis de Frégni sur "nouvelles pour l'été"
Rendez-vous au café. C'est le petit matin; les marchands de fruits sont installés et les habitués sont installés à leurs tables. Il fait un bon 20°. Le soleil filtre à travers les branches des marronniers. René arrive fraîchement rasé, commande son café.
Il a lu les quatre premières nouvelles du recueil, il a beaucoup aimé le style, apprécie son côté "ciselé" et sans fioritures, l'emploi du présent... A son goût, il manque de la noirceur. Ce dont je conviens car c'est dans la structure même du recueil : les premières nouvelles sont du côté de l'éblouissement du jeune été, puis les choses s'enveniment par la suite et le lecteur pivote du côté des canicules et des orages...
Il va lire les autres et m'écrira ce qu'il en pense. En tout cas, c'est l'occasion d'aborder avec lui la question de la noirceur, du pulsionnel à l'intérieur du récit... La part que l'écrivain peut donner aux sourdes pulsions du sexe... Et effectivement, dans ses ouvrages, la présence du désir et du rapport au sexe est omniprésente : exemple de l'ouvrage "la Tendresse des loups" ou "l'été".
Est-ce son influence, mais cela rejaillit dans "le ceilidh" quelques jours plus tard, au moment où je me suis relancé dans l'écriture. Je reviens sur cet épisode demain, pour le situer dans le
sillage de cette rencontre.