Imaginer Simenon à La Rochelle (2/4)
Depuis des vacances à l’île d’Aix, Simenon est tombé amoureux de la région. La silhouette des deux tours à l’entrée de La Rochelle dessine vite au fond de lui la fondation de l’œuvre à venir... Une œuvre qui s’enfoncera dans les ruelles de la vieille ville, ses allées couvertes, ses passages obscurs, ses magasins à bazar, ses vaisseaux oscillant entre les sournoiseries du port et les secrets du grand large...
Simenon se délecte des changements du ciel rochelais, du mouvement des nuages qui sont autant de frégates auxquelles il lui arrive de participer. La platitude du pays d’Aunis lui rappelle un peu la Belgique de sa jeunesse. Mais une Belgique plus colorée, plus cuivre et or, où les voiles déchirent la grande toile du ciel.
Il a séjourné d’abord rue d’Albret, près du Mail, dans ce quartier de grosses maisons où il a des amis. Il habitait la villa Agnès avant d’acheter le domaine de la Richardière tout près de Marsilly.