Imaginer Simenon à La Rochelle (3/4)
Une fois installé dans cette campagne maritime, parfois, il propose d’amener sa femme Régine en ville. Ils ont acquis un « tilbury », tiré joyeusement par Zouzou, la jument. Ils avancent tranquillement sur le Mail, passent sur la Promenade de la Concurrence, sous ce pin parasol que Simenon fera baptiser à l’un de ses personnages, « le parapluie ».
Régine apprécie ce secteur, surtout lorqu’il fait beau et que, en fin de semaine, les Rochelais se pressent dans ces avenues ombragées ou rafraichies par la mer. Mais au fond d’elle-même, ne se fait pas à cette vie paisible et provinciale et rêve de s’établir un petit atelier de peinture bien en vue.
Alors il pique une colère, donne une tape bourrue à Zouzou, détache son cheval blanc « Polo » et part sur le sentier qui passe devant la Richardière en direction de La Rochelle, longe la mer, prolonge sa course jusqu’au café de la Paix (...)