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La ville d’Ys dans tous ses états

Publié le par Eric Bertrand

L’expérience arrive à son terme, et la bienveillante conteuse a distribué à chacun de ses valeureux conteurs un épi de blé. C’est la tradition pour elle, « la marque de reconnaissance de sa licorne »... En quoi le jeu a-t-il exactement consisté ? Voici en quelques lignes le contenu de cet enseignement d’exploration réservé aux secondes qui avaient choisi cette option.

Parallèlement à un approfondissement littéraire et historique, une formation dans le domaine du conte a été proposée aux élèves sur la base d’une légende bretonne, celle de la Ville d’Ys. Ils ont été nombreux, les écrivains bretons et les autres, à raconter à leur manière cette « histoire écoutée aux portes de la légende » selon la formule de Victor Hugo (qui l’a lui-même souvent évoquée dans ses carnets de voyage, ses romans et ses poèmes)

Les versions de cette histoire sont variées et c’est sur cette idée de prolifération favorable à l’imaginaire qu’ont travaillé nos conteurs en herbe.

Tout commence en plein océan dans les royaumes du nord où le roi Gradlon, roi de Petite Bretagne, fait la rencontre de la divine Malgven. Du couple naît Dahud, princesse trouble, enfant gâtée et vicieuse qui, le jour de ses dix-huit ans, réclame rien moins qu’une ville à son père, une ville pour en être la princesse, une ville pour échapper à la morale et aux principes religieux de Saint Guénolé...

Cette ville, c’est la ville d’Ys, une ville à l’image de Dahud, splendide, brillante et corrompue... Cité damnée, que la fureur du nouveau Dieu va condamner à la submersion au large de la baie de Douarnenez... Mais la fille de Malgven n’a pas encore dit son dernier mot...

Tous ces motifs inspirent l’imagination, libèrent les audaces, multiplient les chemins. Face à ce buisson de mythologie, les élèves ont lu, réfléchi, regardé, puis ils ont pris la plume et réécrit leur propre version à partir d’un schéma narratif... Puis, en atelier théâtre, ils ont appris peu à peu à dire, à bouger, à conter, autrement que sur le bout des doigts !

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A
L'univers des contes, un univers fantastique où tout est permis, rien n'est impossible, donc un formidable moyen de débrider son imaginaire!
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