Milan Kundera : « L’Insoutenable légèreté de l’être » et « la Vie est ailleurs » « En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°51)
Déstabiliser le lecteur, faire de ce papillon arrêté autre chose qu’un butineur, qu’un « assis »… C’est l’enjeu de la littérature de Kundera qui, aussi bien dans « L’Insoutenable légèreté de l’être » que dans « la Vie est ailleurs », déséquilibre les harmonies de lecture et bouscule à la fois les personnages, l’intrigue et la tranquille impression de vérité pour mieux interroger la vie, l’art, la politique, l’âme, l’enfance, l’adolescence, l’inexpérience, le désir, l’amour, le temps qui passe, la mécanique des corps, la sexualité et tant de choses encore au gré de diverses digressions ou chicanes.
Et cette fausse impression de légèreté trompe allègrement le lecteur, lui donne des ailes diaphanes pour l’amener à se poser sur l’épaule d’un narrateur occupé à injecter dans son récit ce simulacre de couleur et de parfum qui crée les attirances…