Kerouac, Sur la route. « En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°57)
Peut-on, comme le dit Shakespeare, faire en sorte que que « la vie sorte de ses gonds » ?
C’est le pari que se lance Sal Paradise, alias Jack Kerouac, lorsqu’il décide de suivre ce « type de la race solaire » qu’est Dean Moriarty, alias Neal Cassidy : « Quelque part sur le chemin, je savais qu'il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin, on me tendrait la perle rare ». Dean Moriarty est un habitué de la route, un initiateur, un phare allumé sur la calandre de la Hudson 49 dans laquelle il entasse sa troupe de déjantés rêveurs, junkies, artistes fous, écrivains, poètes, musiciens, lecteurs passionnés de Rimbaud, Proust ou Céline… Il les invite à filer jusqu’au bout de la nuit, de l’autre côté du « Fleuve Amérique ». Tous sont avides d’expériences extrêmes, de « dérèglements de tous les sens », tous nourrissent une « fureur de vivre » ininterrompue...
J’ai une relation particulière avec ce texte que je ne cesse de reparcourir en écriture depuis mon tour des Etats-Unis en autostop… C’était l’époque de La Route, la poussière et le sable (Aléas édition) puis de Taper la route (Morvenn édition). L’occasion de lire et de relire Sur la route qui anticipait entre autres sur New York, la route 66, la Vallée de la Mort, LA et Frisco…