Lorsqu’ « une robe est passée » sous les yeux de… Cyrano
La scène a lieu au crépuscule, à la fin de la pièce sublime écrite par Edmond Rostand. Cyrano se confie timidement à Roxane : « J’ignorais la douceur féminine (…) Grâce à vous, une robe a passé dans ma vie ». Belle émotion, et j’entendrai toujours le tremblement de la voix de Depardieu.
Ce moment de la pièce est un sommet de l’art, les inflexions de l’artiste y sont en parfaite adéquation avec le texte qu’il est en train de dire. L’homme peut « ignorer la douceur féminine », il peut frémir quand une robe vient à passer », mais sous aucun prétexte, il ne peut la souiller. « Non, merci ! » Au nom de l’Art et au nom de son « Panache », Cyrano, le glorieux modèle, ne cesse de le proclamer : « Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances ».