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Dans l’atelier d’un livre, épisode 11 : retour sur vos « îles désertes »

Publié le par Eric Bertrand

               Comme annoncé, je vous présente les titres des romans choisis par les lecteurs après avoir enfin réussi à trancher car la question était très difficile, j’en conviens. Le livre qui s’imposerait dans une telle situation ne vient pas forcément à l’esprit ; l’une d’entre vous va jusqu’à imaginer un ouvrage idéal, qui comblerait sa nouvelle vie dans cette île utopique et qui répondrait tour à tour à ses attentes et à ses élans. Quel beau compagnon !
                Mais revenons aux livres réels : je me bornerai à énumérer les titres en même temps que la justification que vous m’avez fournie mais sous la forme la plus réduite possible afin de laisser les horizons ouverts.
-    La Bible : mystère et conseils de vie
-    Honoré de Balzac : « Le Lys dans la vallée » : évasion et douceur.
-    Honoré de Balzac : « Eugénie Grandet » : avec un sentiment d’interdit, retrouver en cachette les rêveries d’Eugénie et se cacher du père Grandet avec sa lampe de poche sous la couverture
-    Guy de Maupassant : « Contes » : la condition féminine, la campagne, les mentalités et les petites mesquineries.
-    Alexandre Dumas : « Le Comte de Monte Cristo » : le halètement de l’aventure et l’héroïsme du personnage.
-    Léon Tolstoï : « Anna Karénine » : les tourments d’une femme et un horizon de lecture enfin accessible grâce à des « longues plages » de temps libre !
-    George Orwell : « 1984 » : le miroir sidérant et effrayant de la réalité actuelle.
-    George Orwell : « La Ferme des animaux » : la soif du pouvoir et la réflexion sur les systèmes politiques.
-    Vladimir Nabokov : « Lolita » : la subtilité d’une démarche narrative qui amène le lecteur à considérer de près la figure d’un monstre.
-    Charlotte Brontë : Jane Eyre : l’évolution d’un personnage atypique et le romantisme d’une figure féminine atypique.
-    Thomas Hardy : « Tess d’Uberville » : l’époque victorienne, la condition féminine, l’appel des paysages de la campagne anglaise.
-    Albert Cohen : « Belle du Seigneur » : la difficulté de la relation amoureuse.
-    Yasmina Khadra : « Les Hirondelles de Kaboul » : l’obscurantisme et la situation des femmes.
-    Milan Kundera : « L’insoutenable Légèreté de l’être » : la complexité de la relation amoureuse et la place de l’idéologie dans un contexte politique donné.
-    Michel Tournier : « Vendredi ou la vie sauvage » : le décalage entre la vision de l’homme occidental et celle de l’indigène au contact de la nature.
-    Jean-Christophe Rufin : « Les Flammes de pierre » : la grandeur de la haute montagne et le rejet des artifices.
-    Élisabeth Gilbert : « L’Empreinte de toute chose » : la quête de la botanique qui ouvre aussi à la connaissance de toute chose, même des plus intimes.
-    Romain Gary : « La Promesse de l’aube » : l’amour infini d’une mère et le pouvoir de l’écrivain.
-    René Frégni : « Minuit dans la ville des songes » : la conquête de la liberté par la lecture et l’édification (dans le sable de la plage !) d’un rempart contre la bêtise et la barbarie.
-    Jacques Prévert : « Paroles » : la beauté dans la légèreté.
-    Philippe Delerm : « La Première gorgée de bière et autre plaisirs minuscules » : l’école des plaisirs simples et précieux, le goût des textes courts et faciles à savourer entre deux baignades dans l’île.

          Accueillons avec bonheur ces nouveaux « rescapés » qui arrivent avec nous sur l’île et qui nous ouvrent leur boite à outils. La semaine prochaine, je reviens sur d’autres aspects de ce que vous avez livré au fil de ces semaines. Déjà douze !

 

 

 

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