Comme je l’ai indiqué au début de cette série d’articles, « le jeu » consistait aussi pour chacun des intervenants à livrer une communication sur un aspect du vécu lié
au Goncourt. Je vais donc, dans les trois jours à venir, donner en épisodes ce que j’ai proposé en matinée à la salle très attentive et presque « recueillie » pendant toute la
commémoration…
Couleur cyber café
« Des écrivains comme Camille Laurens ou Alain Fleisher nous ont montré que l’intertexte donnait une jubilation
supplémentaire à la communication littéraire… Pour cette « communication » autour du Goncourt et de l’internet (ce que l’éducation Nationale nomme peu élégamment « les
TICE »), j’ai choisi de vous raconter une petite fable sur le café et de jouer moi aussi sur un intertexte peut être moins académique que Benjamin Constant ou Marcel Proust. Pour des raisons
de temps, (espresso per favore), acceptez que je la lise au lieu de vous la dire ou pire, de vous la chanter.
Sur la cadence d’un texte de Gainsbourg, je voudrais simplement rendre hommage au café. Cyber café, que
j’aime ta couleur café… J’ai toujours aimé les cafés. Pas le café gris qu’on jette au fond du gobelet dans les matins pisseux du pousse-chagrin, pas le café éprouvette qu’on dégomme sur
un quai de gare sous les hauts-parleurs. Non, plutôt quelque chose comme le café philosophique à la sortie du spectacle ou le café littéraire, en compagnie d’un bon libraire et de bons lycéens
qui ont des livres de poches sous les yeux. Alors j’entends murmurer tous ces bracelets, jolis bracelets de la pensée… »