Les essentiels de Clerc
Le Courrier indépendant : • Avec Julien Clerc, vous êtes plutôt du genre "Best of" ou intégrale. Quels sont ses classiques dont vous ne vous lassez pas ?
Eric Bertrand :
J'ai collecté depuis 70 (comme je l'évoque dans le livre) tous les 33 de Julien... Je me rappelle, c'était mon cadeau de Noël(comme il sortait environ un album par an). J'ai été vraiment fan de
70 à 80, puis j'ai moins accroché aux albums plus récents, regrettant la marque de Roda Gil... Sauf quand il est revenu avec "Utile".
J'aime beaucoup le dernier qui comporte "Double enfance". Pour moi, et j'y fais une large place dans le livre,
l'essentiel de Julien est contenu dans des chansons comme "Ivanovitch", "Yann et les dauphins", "la petite sorcière malade", "l'éléphant est déjà vieux", "La Californie", "Niagara", "Zucayan"...
Le Courrier indépendant : • Avec ce livre, vous revenez au roman (depuis 1993 et "la Route, la poussière, le sable »…) votre départ de Loudéac a-t-il favorisé cette écriture
?
Eric Bertrand :
Comme je l'explique dans le livre, le thème américain m'a profondément marqué au point de former mon imaginaire (tel qu'il se développe dans "la Route, la Poussière et le sable"). En effet, je
reviens avec plaisir à la forme narrative que je prise par dessus tout, et que j'avais un peu mise de côté avec l'atelier théâtre (même si les deux dernières pièces comportaient un volet
narratif) »
Le Courrier indépendant : • Pouvez-vous nous parler de votre départ de Loudéac, de votre installation à La Rochelle et des activités littéraires que vous y menez ?
Eric Bertrand :
J’ai donc quitté Loudéac fin août comme prévu pour une installation en bord de mer. J'avais besoin de cette présence toute proche de l'océan et de l'île de Ré dont je suis originaire. Jenny et
moi avons eu la chance de trouver un poste à La Rochelle. Du point de vue littéraire, j'ai donc mis entre parenthèses le théâtre pour me concentrer sur mes livres (un essai sur le personnage de
roman sort prochainement chez Ellipses) et pour m'implanter dans la région. Je garde toujours un attachement à Loudéac et mes contacts avec des Loudéaciens sont nombreux.