J’ai été affecté par la nouvelle de la mort de l’inébranlable Julien Gracq. Noblesse du style,
envoutement de l’atmosphère telle que je l’avais découverte à la lecture de « la Presqu’île », du « Balcon en forêt » et de « la Forme d’une ville », j’ai toujours
considéré cet écrivain comme un modèle.
Et un jour, j’ai eu la chance de le rencontrer, chez lui, à St Florent le Vieil. Il avait alors
87 ans et vivait avec sa sœur dans une grande maison en bord de Loire. A cette époque, je travaillais au lycée d’Ancenis et l’un de mes collègues le connaissait personnellement.
Le hasard nous avait amenés à parler de lui, et il m’avait encouragé à lui téléphoner pour prendre rendez-vous…
Imaginez, passer un coup de fil à Julien Gracq, quand on a passé ses études à vénérer ses
livres et à y trouver même des relents de celtisme à l’époque où c’était l’objet de ma thèse !
Petit veinard ; mais au fond, la chance n'est -elle que la récompense à celui qui va oser chercher !Heureux de pouvoir suivre à nouveau ton chemin. je vois que les bateaux et l'air marin favorisent l'inspiration. Et l'écriture assure sans aucun doute une longévité, alors pourquoi s'en passer même si certains mettent des bâtons dans les roues.
Quel chance, ou devrais-je même dire, tant la personne de Julien Gracq est imposante, quel honneur tu as eu de pouvoir le rencontrer.Tant de richesse à partager, tant de connaissances à dévoiler, un regard qui devait toujours être exquis, critique tout en restant très constructif.En la personne de Julien Gracq, je crois que l'on peut tout a fait lui accorder la célèbre formule de Guy Fawkes, "Les Hommes meurent, les idéaux restent". En espérant que ceux de Julien Gracq resteront dans la mémoire de chacun...
Littérature, écriture et voyage. Comment la lecture et le voyage nourrissent-ils la pensée et suscitent-ils, en même temps que le plaisir, la curiosité, l'écriture ?
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