Au lendemain du café littéraire de Dinan, je réserve mes commentaires à plus tard et, par souci de continuité, publie l’étape trois de cette
interview dont les questions sont pertinentes et témoignent d’une réflexion intelligente sur la démarche que j’ai adoptée dans cette aventure de l’écriture. Je fais également une parenthèse dans
le diaporama écossais !
Comment avez-vous eu l'idée d'écrire des pièces de théâtre pour vos élèves afin d'ensuite les jouer ?
J’animais un atelier de théâtre au lycée et l’ambiance était bonne et décontractée avec les élèves. Le problème
qui se posait en début d’année, c’était de trouver des pièces qui présenteraient suffisamment de personnages pour satisfaire à la demande… Par ailleurs, j’avais à chaque spectacle, envie de
mettre de la musique dans les textes, pour en souligner le rythme. Une collègue me parlait de son activité claquettes qu’elle pratiquait avec passion. Je lui ai donc suggéré de nous rejoindre et
de former certains des comédiens à cette activité. Pour ma part, je ferais en sorte de donner aux claquettes une fonction particulière dans la pièce. Une autre collègue, professeur d’anglais,
nous a rejoints et nous avons tourné nos spectacles vers un horizon anglo-américain. Dans mon travail d’écriture, je trouvais amusant et stimulant de respecter ce cadre défini. Et puis j’avais
envie d’écrire dans une langue et à partir de thématiques qui toucheraient davantage les jeunes. Le souvenir de l’espace américain continuait de me hanter. J’avais envie de faire des planches une
espèce de bateau ivre sur lequel j’emmènerais les élèves dans une aventure particulière...
La première aventure fut celle de « Jack on the route again », pièce qui racontait comment l’écrivain
Jack Kérouac partait sur les routes des Etats-Unis. Pour cette première réalisation en 2001, les élèves de l’atelier ont collaboré avec moi à l’écriture et mon éditeur a accepté de prendre
le risque de la publication. (Colette If du Loup des Acqs, aléas, 2001). Puis ce fut Gainsbourg, « l’Homme à la tête de chou est au cœur d’artichaut » (non édité du fait des problèmes
liés aux droits d’auteur), puis le « Loft History 2084 », (Aléas 2003), puis « le Tennessee club » (Aléas, 2004) drame qui se jouait au beau milieu du désert californien,
enfin, cette année, c’est l’Écosse et ses Highlands, « le Ceilidh » (Aléas, 2006). Cette mémoire se trouve sur le site suivant : http://www.atelier-expression-artistique.com
J’ajoute que j’essaie aussi, dans chacune de mes pièces, d’ouvrir les comédiens et les spectateurs à l’univers particulier d’un grand auteur
de la littérature anglo-américaine : dans l’ordre, Kérouac, Lewis Caroll et Nabokov, Orwell, Tennessee Williams, Shakespeare…
Meurtre à l'extincteur dans "l'Homme à la tête de chou et au coeur d'artichaut"