Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les oliviers et la mousse du bosquet

Publié le par Eric Bertrand

Une petite info avant de retrouver le journal : le site « auteur » est remis à jour, il comporte les derniers éléments liés au Ponton (couverture, photos, annonces diverses…) Rappel de l’adresse : http://www.ericbertrand.fr
 
               « Journal du 13.08 : je suis en train de finir la relecture et je retravaille la scène qui se passe chez Gilda. Il y a d’abord l’épisode du bosquet qu’il faut préciser. Le thème du bosquet est un cliché, il faut lui donner plus de réalité, d’où les précisions que j’ai apportées : tout au long du sentier qui mène à la villa, il y a des oliviers, et entre chaque olivier, un tapis de mousse (détail important pour le confort de ce qui va s’y jouer)
              D’autre part, autre moment important, celui de la confrontation entre Carolina et Gilda : il faut mieux faire comprendre ce que cette fille réveille comme souvenirs difficiles chez les deux sœurs. D’où une analyse plus juste de la confrontation, et le motif de la gifle qui est nouveau et qui conclut la scène.

HPIM1346.JPG

Il blu della Sicilia e l'acqua dappetutto...

 

Rubrique Goncourt :
Une rentrée Goncourt très chargée
 
              Semaine riche en événements à l’horizon… Tandis que les Académiciens préparent leur annonce du Prix Goncourt 2006, en classe ce matin, nous définissons le tiercé gagnant et chaque élève justifie clairement son choix. Mardi, nous organisons notre second café littéraire en présence d’une équipe de FR3 qui tourne un reportage sur « le Goncourt des lycéens en France », et, toujours mardi, un peu plus tard dans la journée, élection du délégué que j’accompagnerai vendredi matin à Rennes pour les délibérations régionales. Lundi prochain, enfin, ce sont les délibérations nationales. J’essaierai de tenir un petit reportage régulier tout au long de cette semaine…
 
Réaction de collègue :
Et merci aux méditerranéennes et à celles de l’ »Ouest » (c’est 
marrant, vous en parlez peu de ce roman, ici, les élèves apprécient et 
Sylvain et moi trouvons que c’est un des meilleurs textes). Le blog 
d’Albert… a collapsé juste après que j’ai copié le lien pour vous le 
transmettre hier. Ce week end, il est donc dans le coma, et moi pas 
très loin de l’apoplexie.
Je suis bien contente que ce Boulin (avec lequel on peut contrepéter, 
Jean hélin bourrique ou Jean Elic Bourin) se soit montré aussi piètre, 
cela dit sur le blog de la fnac, il attire les minettes énamourées.
Quelle chance vous avez d’être autant suivis par vos fnac : chez nous, 
rien depuis Troyes, où le délégué s’est borné à nous accompagner - 
c’est super, les petits-déjs lecture !
 
 
Entre deux réflexions sur le déroulement des élections, je vous propose un lien plutôt attractif où il est possible d'entendre plusieurs auteurs de la sélection parler de leur roman...
En cadeau, une jolie citation tirée du Bois des amoureux qui pourrait être, à mon avis, un point de départ intéressant pour une réflexion sur ce que le romancier apporte au lecteur...
"Il y a des gens comme ça, Fasbellon, ça vous dépasse, hein, des gens qui donnent. Des gens qui sont chargés de voir pour les autres, de vivre pour ceux qui ne savent pas vivre, des gens qui ont la tâche de vivre pour ceux qui ne sont pas nés ou pour ceux qui sont morts, des gens qui regardent pour ceux qui n'ont pas d'yeux, voilà, maître Fasbellon, voilà... je veux dire des gens comme... comme je ne sais même pas comme quoi, des gens, si vous voyez ce que je veux dire, Fasbellon." (p.122)
Par ailleurs, je serais curieux de connaître les avis des uns et des autres sur les Bienveillantes : à 200 pages de la fin, je suis, personnellement, plutôt indécis, mais ne partage pas les avis assassins ou dithyrambiques de certains critiques, dont la lecture caricaturale me laisse penser qu'ils n'ont pas dépassé la "Toccata"... Le vrai défaut du bouquin, selon moi, n'est pas (comme on l'a entendu) la complaisance dans le morbide, mais plutôt un certain manque de...romanesque : je n'ai pas été emballé par les longs passages qui font le compte rendu des réunions et autres conférences - comme si Littell s'était contenté de retranscrire au lieu de recréer... Deux passages m'ont en tout cas marqué : la "sélection" (pp.558-560 - qui mériterait un rapprochement avec le début de Si c'est un homme) et les réflexions qu'inspire au narrateur un important discours de Himmler (pp.610-618), qui font écho aux premières pages du livre.
Commenter cet article