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Les noms de personnages

Publié le par Bertrand

                   Parmi les thèmes qui ont été abordés au cours de la signature, il y eut celui des noms, celui du rapport à l'autobiographie, celui de la naissance du projet d'écrire pour le théâtre… Autant de questions qui méritent que j'y revienne prochainement afin de les approfondir autrement que dans le cadre d'une conversation conviviale.
                   En ce qui concerne les noms, le lecteur peut retrouver dans les premiers articles écrits dans ce blog les atermoiements qui ont accompagné la création des personnages. Le choix d’un nom de personnage n’est pas une mince affaire dans la mesure où je crois en l’influence secrète du nom sur la personnalité, et c’est encore plus vrai dans une fiction… Je fournis aujourd'hui une réponse synthétique destinée à renseigner directement ceux que la question intéresse.
 
Ronald Mac Donald : j'écoute beaucoup de musique écossaise. Les chansons traditionnelles sont souvent précédées de textes qui mettent en situation les thèmes abordés et les personnages évoqués dans une chanson. Dans une chanson relative à la figure légendaire du Bonnie Prince Charlie, l'un des chanteurs les plus connus dans le domaine de la tradition, Alastair Mac Donald, explique la destinée d'un personnage haut en couleur nommé Ronald Mac Donald. Mais ce Ronald là n'est pas metteur en scène, et il a beaucoup plus de dignité et de bravoure !... Et puis je voulais laisser entendre que ce nom n’était pas réservé à une espèce de hamburger pâlichon, arrosé de ketchup, à un clown jaune au visage maquillé…
Rebecca : l'influence de Hitchcock a marqué l'écriture de cette pièce. Il me fallait donc une héroïne qui soit au croisement du roman de Daphné Du Maurier et du film que le cinéaste spécialiste du suspense en a tiré.
Sheumas : pour ce personnage, il me fallait un authentique Gaël. Je me suis souvenu de mon professeur de gaélique, à l'université d’Aberdeen. Il s'appelait James mais se faisait appeler Sheumas et souhaitait, pour animer ses cours, amener ses élèves aux Ceilidhs (soirées celtiques) et leur apprendre des chants en gaélique.
Heather : c’est un des beaux prénoms que j'ai retenus de mon séjour en Écosse. Je l'aime particulièrement parce qu'il désigne aussi cette fleur si caractéristique du territoire écossais, la bruyère. Quand l'été s’en va, la lande est recouverte de bruyère mauve.
Max : ce personnage est londonien. Il n'a rien à voir avec l'Écosse. J'ai donc choisi de lui donner un nom banal. Malgré tout, ce choix n'est pas neutre. J’adresse, comme je le fais pour chaque pièce, un clin d'oeil à un personnage des pièces précédentes. En l’occurence, il s'agit du Max de « l'Homme à la tête de chou et au cœur d’artichaut ».
Lou, Suzy, Diana : le trio des sorcières. En ce qui concerne Lou, il me fallait simplement un nom un peu différent des autres, un nom qui, par sa sonorité, évoque aussi le masque qu'elle porte. Le thème du masque revient plusieurs fois dans la pièce à son sujet, notamment par rapport au carnaval si cher à son Brésil natal. Les deux autres sont simplement des souvenirs ou des hommages comme on veut. Suzy était une comédienne d’origine anglaise qui est intervenue dans notre atelier il y a quelques années. Diana est une ancienne amie que je connaissais dans le Caithness.

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Scottish skye in the moorland...
 

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signature à la librairie du château

Publié le par Bertrand

              Séance de signature très intimiste samedi matin dans le cadre de la librairie du château. Un peu à l'image de ce que je disais sur les bonnes librairies dans ce blog. Je suis arrivé avec quelques minutes de retard à cause de la neige et j’ai retrouvé un cercle de fidèles à Nicole, qui trône au milieu de ces livres qu'elle aime bien et qu'elle conseille au lecteur. Les journalistes sont arrivés ensuite, pour quelques photos prises dans le feu de l’action, ce que je préfère largement !
              Il y avait là quelqu'un de très sympathique, ancien agent au lycée qui exerçait dans les deux premières années où je suis arrivé et qui se souvenait des débuts du théâtre. Il y avait aussi l'une des lectrices que j’avais rencontrée lors de la lecture publique à la même librairie. Deux, trois autres visages familiers, et aussi, et c'est insolite dans le cadre de cette petite librairie du centre Bretagne, une dame en séjour à Pontivy, originaire du Texas, bref une Américaine qui partage sa vie entre ces deux endroits si différents de la planète. Bien sûr, elle était intéressée par ma démarche américaine : l'ouvrage sur Tennessee Williams notamment.
              J'ai donc pu m’exprimer sur l'origine de ma démarche théâtrale, mes choix de texte, de mise en scène, de distribution. Nous étions tous debout en demi-cercle (la librairie est petite) et je pouvais m'adresser tour à tour à ceux qui m'interrogeaient, sans pour autant prolonger l'intervention de façon à ménager la convivialité précieuse qui régnait.
              J'ai également échangé quelques impressions avec les deux lectrices qui avaient déjà acheté le livre et l’avaient lu. L'une d'elles soulignait qu'elle avait été marquée par le caractère comique que l'on trouve indéniablement dans le texte (je revendique cet aspect qui figure également dans les tragédies de Shakespeare et qui est assumé en grande partie par les sorcières mais aussi par le regard ironique, caustique que je porte sur le fameux metteur en scène ! La question inévitable est d’ailleurs posée à son sujet : autoportrait ? Autobiographie ? Ce qui est sûr, c’est que j’ai dessiné Ronald à partir de modèles connus dans le monde du spectacle et je ne citerai personne !) L’autre lectrice revenait sur l’effet de surprise ménagé par la fin. Elle n'est pas la première à me dire cela. Lou l'affirme triomphalement : "nous pouvons nous aimer à visage découvert!", ce qui incite le lecteur à relire et à décrypter le langage double de la sorcière. (Chez Shakespeare, la sorcière n'est-elle pas l'experte du langage double et c'est d'ailleurs ce qui contribue à leurrer l'aveuglement de Macbeth ! et du lecteur !) 
              Cette approche de la lecture nous a amenés à indiquer qu'il y avait dans l’acte de lecture quelque chose qui appartient à l'ordre de la création. Suite à une remarque sur les différents modes d’expression, je soutenais l'idée qu'un lecteur découvre un véritable mode d’expression à travers le livre. Il faut en effet abandonner la fausse conception du lecteur passif, qui ne ferait que se laisser aller à la lecture. Au contraire, au cours d'une lecture, le lecteur est créateur. Il donne quelque chose de lui-même à ce que l'auteur propose. Michel Tournier utilise une métaphore explicite pour suggérer l’idée : il écrit quelque part que l’écrivain est « un vampire sec ».
              Nous avons aussi parlé de la langue française, de la difficulté (et du charme !) qu'il y a de passer d'une langue à l'autre, et la présence de cette dame américaine apportait un éclairage intéressant à nos questionnements. Quelqu’un m’a aussi posé la question du choix des noms dans « le Ceilidh », ce sera le prochain thème de ce blog.
Pour info : Jenny a travaillé le site pour le rénover, il est en ligne depuis hier, j’en rappelle l’adresse : http://www.ericbertrand.fr
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Light in books and light in skyes...
 

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la langue de Shakespeare

Publié le par Bertrand

Avant de revenir sur la séance de signature d’hier, finissons ce « stage d’anglais » ! Je fournis pour les amateurs de la langue de Shakespeare (mais, dans ce blog, n’avons-nous pas pratiqué la langue de Shakespeare depuis le début ?), je fournis donc les deux versions que je possède de l’article et je mets en regard la version française…
 
DISCOVERING SINCLAIR AND GIRNIGOE CASTLE
 
La version française
La découverte de Sinclair and Girnigoe Casles
 
              Lorsque je suis arrivé à Wick en 1983 avec la mission d'enseigner le français dans les écoles de Wick et Thurso, j'avais envie de découvrir cette région du nord de l'Écosse qui m'attirait par son caractère sauvage.
               Je finissais à l’époque mes études de littérature et j’étais grand lecteur de Shakespeare et de Victor Hugo.
              J'ai tout de suite été attiré par le secteur de la Baie des Sinclair, les falaises, la faune, les châteaux que je découvrais l’un après l’autre  : Auld Wick, Sinclair and Girnigoe, Ackergill Tower, Keiss, Bucholie… Pendant un an, j’ai sillonné les routes du Caithness sur un vieux vélo gentiment donné par un habitant de Wick.
 
              A Girnigoe et Sinclair, ce fut un véritable coup de foudre…
              Je logeais à Wick, sur la Glamis Road, et il me suffisait d’effectuer trois miles pour me retrouver au pied des châteaux.
              Cette année là, j’y suis allé régulièrement, au moins une fois par semaine… Je prenais des photos. J’observais les variations de la lumière, le passage des saisons. L’automne, lorsque la lande est mauve, l’hiver, sous la neige, le vent, le printemps, l’été…Les colonies d’oiseaux, les fleurs dans les rochers, la clarté des soirs de solstice.
              Lorsque des gens passaient à la maison, j’assurais évidemment la visite commentée du château ! Un soir, nous avons même campé à proximité. Fasciné par l’impression de mystère qui régnait là, j’ai fait des recherches sur l'histoire locale et les légendes, lu des ouvrages, consulté à la bibliothèque les vieilles éditions du John O’Groats Journal, interrogé les gens… Je me revois encore chez Mr Miller, un bol de porridge à la main, découvrir tous les détails de l’histoire de John Sinclair « starved to death » au fond de son cachot. Le récit m’habitait. Je le racontais à quiconque voulait bien l’entendre. Lorsque je partais à la découverte des Highlands, à bord de « l’Orcadian », le Caithness me manquait déjà. Mes amis, les autres assistants de français en poste dans les Highlands, me surnommaient le « Master of Caithness ».
              Et puis, ma mission terminée, je suis rentré en France.
 
              En 1986, j'ai été nommé lecteur à l'université d’Aberdeen et suis revenu plusieurs fois à Wick, en pèlerinage sur mes vieilles ruines !
              Et depuis, tant de fois encore… En été 90, en voyage de noces, en été 92, avec des amis, en février 95, en avril 97, en 98, en 99, en 2001, en 2003.
              A l’heure actuelle, je suis installé en Bretagne où j’enseigne la littérature et anime un atelier de création théâtrale. Avec mes deux enfants, Yann, six ans, Nolwenn, dix ans, et mon épouse Jennifer, aussi attachés que moi au Caithness, nous programmons notre prochain retour !
 
La version de Françoise

When I first arrived in Wick in 1983 in charge of teaching French in the schools of Wick and Turso, I was quite eager to discover that area of northern Scotland which I felt attracted to because of its wild side.
            At that time I was finishing my literature studies and I was a great reader of Shakespeare and Victor Hugo.
            I instantly felt attracted t the area of the Sinclair Bay, the cliffs, the animals, the castles I discovered one after the other: Auld Wick, Sinclair and Girnigoe, Ackergill Tower, Keiss, Bucholie… For one year I roamed on the roads of Caithness, riding a bike which I had been kindly given to by an inhabitant from Wick.
 
            At Girnigoe and Sinclair, it was love at fist sight…
            I was then living at Wick, on Glamis Road and it was but a three miles’ walk to get to the foot of the castles.
            That year I went there regularly, at least once a week… I would take photos. I would examine the variations f the light, the changing of the seasons: Autumn when the heath was purple. Winter in the snow and in the wind. Spring, summer… flocks of birds, flowers in the cranes of the rocks, the light of ………………… .
            When people stopped at my place, I would of course offer them a commented visit of the castle. One evening, we even camped next to it. Fascinated by the feeling of mystery which pervaded there, I made some research about the local history and legends, read some works, studied old editions of the John O’Groats Journal at the library, interviewed some people… I can still remember myself at Mr Miller’s, holding my bowl of porridge and discovering all the details concerning the story of John Sinclair “starved to death” in the depths of his cell. The story was in me. I would tell it to anyone who would care to listen to me. When on board the “Orcadian” to discover the Highlands, I would already miss Caithness. My friends, the other French assistants had nicknamed me “the Master of Caithness”.
            And then, my mission accomplished, I came back to France.
 
            In 1986 I was appointed as a lecturer at Aberdeen University and went back several times to Wick, a pilgrim on my old ruins.
            And since then so many other times… During the summer of 1990 for my honeymoon, during the summer of 1992 with some friends, in February 1995, in 98, in 99, In 2001, in 2003.
            At the moment I am settled in Brittany where I teach literature and ……..
 
La version de Rena
 
Discovering Sinclair & Girnigoe Castles when I arrived in Wick in 1983 to
teach French as an "assistant" in Wick & Thurso High Schools, I wanted to
'discover' this area of the North of Scotland with its wild scenery which I
found so attractive. At this time I was completing my literature studies and was very fond of
reading Shakespeare & Victor Hugo.
                   I was immediately attracted by the area of Sinclair Bay, the cliffs, the
wildlife, the castles which I discovered one after the other: Old Wick, 
Sinclair & Girnigoe, Ackergill Tower, Keiss, Buchollie...
During my year in Caithness, I travelled the roads on an old bike kindly given
to me by a Wick gentleman.  At Sinclair & Girnigoe it was like falling in
love....
                   I was staying in Wick, in Glamis Road, only three miles away from the Castles.
 That year, I went there regularly, at least once week.  I took photos, 
watched the light changing, the passage of the seasons, Autumn, when the
moorland is purple with heather, winter, in the snow,  the wind... Spring,
summer. The bird colonies, the flowers in the rocks, the brightness of the
long summer evenings. When people came to visit me, I made sure, of course,
that they had a guided tour of the Castles! One evening, we even camped
nearby. Fascinated by the feeling of mystery which seemed to be all around me,
I researched local history & legends, read different literary works, 
consulted old editions of the John O' Groat Journal in the library, questioned
people..........
                   I can still see myself in the house of Mr Miller (Old Stirkoke), a bowl of
porridge in my hands, discovering all the details of the story of John
Sinclair "starved to death" at the bottom of his dungeon. The story stayed
with me. I told it to anyone who wanted to hear it.  When I was setting off to
tour the Highlands on board 'The Orcadian', I was already missing Caithness. 
My friends, the other French "assistants" in the Highland Region, nicknamed me
"Master of Caithness". And then, my placement over, I went back to France.
In 1986, I was appointed lecturer in Aberdeen University, and came back
several times to Wick, on pilgrimage to my old ruins!
And, since then, so any times...summer 1990, on honeymoon, summer of '92,
withfriends, February'95, April'97,'98,'99,2001,2003. At present, I am settled in Brittany where I teach literature and direct
theatre workshops.  With my two children -Yann, 6 and Nolwenn 10, and my wife
Jennifer who are as attached to Caithness as I am, we are planning our next
trip back.

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 Glorious skies in Caithness...
 
 
 
 
 
 
 
 


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La suite en anglais

Publié le par Bertrand

                    Suite à la proposition de traduction de Rena, pour la première page, j’ai reçu hier une proposition de Françoise pour l’ensemble. C’est une belle traduction qu’elle a soignée en demandant notamment son avis à un assistant américain qu’elle côtoie à l’IUFM.
                    Je mets en ligne la seconde partie qui sera diffusée dans la newsletter des Sinclair. J’apprécie également la première partie qu’elle propose : elle me connaît bien et les mots et tournures qu’elle choisit me correspondent davantage que ceux que Rena a proposés. Du moins, je les perçois ainsi. Tout l’art et l’intérêt de la traduction ne résident-ils pas en ce point ? Il s’agit bien de réinvestir la pensée de quelqu’un et pour cela, de le sentir profondément.
                   Je maintiens néanmoins la version de Rena pour la première partie car je trouverais plutôt malhonnête de l’avoir laissée travailler et de ne rien retenir de sa proposition. Demain, je propose aux amateurs de mettre en regard les deux traductions.  
 
            One day last February, as I was reading “Macbeth” again, I got the idea of putting together both the themes of the tragedy in Shakespeare and John Sinclair’s story. I was thinking of Scotland again and found that there was in this cruel story, its characters, the environment of Caithness, the same sort of harshness as in “Macbeth”. What’s more the atmosphere seemed to me quite fitting for the supernatural: witches, ghost, would suit Macbeth as well as “the Ceilidh”.
           The title imposed itself on me since I wanted to give the work a certain Gaelic touch as well. Indeed I really was fond of the western islands and during my stay in Aberdeen I attended Gaelic lessons. By the way that’s the time when I bought myself a kilt in the Macleod tartan.
         True, in the Ceilidh I haven’t quite followed the story as it is told; I have, for example imagined that John Sinclair was in love with a young woman, Princess Fiona, imprisoned by the Master in Ackergill Tower. I had heard the story of a “green lady” who would be haunting the most ancient part of the castle. Anyway I found interesting the idea of putting together Girnigoe and Ackergill Tower, to give them the same steep cliffs, to unite their characters’ fates .
 
The web site for the Editor of “Le Ceilidh”is  http://www.aleas.fr, for the author is http://www.ericbertrand.fr and for the theatre workshops (where we are working on the dramatised version) is : http://www.atelier-expression-artistique.com
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Love for Caithness...

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Un peu d'anglais

Publié le par Bertrand

                   Kay Dunnett m’a fait parvenir hier la première partie de la traduction destinée à la newsletter des Sinclair. Il manque une petite partie que je vais essayer de compléter avant demain. Rena ne trouvait pas qu’elle soit nécessaire. Je ne suis pas de cet avis car elle approfondit la trame narrative du « Ceilidh », alors qu’à mes yeux, la première partie est plus anecdotique. Voilà en tout cas la partie traduite par Rena (Rappel : la version française et intégrale de cet article figure dans ce blog, je l'ai mis en ligne récemment).
 
Eric Bertrand, who lives and teaches in Loudeac, Brittany, is so fond of
Caithness that he has written both a narrative and dramatised version of his
story "Le ceilidh", set in & around the Clan Sinclair strongholds.

Discovering Sinclair & Girnigoe Castles when I arrived in Wick in 1983 to
teach French as an "assistant" in Wick & Thurso High Schools, I wanted to
'discover' this area of the North of Scotland with its wild scenery which I
found so attractive. At this time I was completing my literature studies and was very fond of
reading Shakespeare & Victor Hugo.
I was immediately attracted by the area of Sinclair Bay, the cliffs, the
wildlife, the castles which I discovered one after the other: Old Wick, 
Sinclair & Girnigoe, Ackergill Tower, Keiss, Buchollie...
During my year in Caithness, I travelled the roads on an old bike kindly given
to me by a Wick gentleman.  At Sinclair & Girnigoe it was like falling in
love....
I was staying in Wick, in Glamis Road, only three miles away from the Castles.
 That year, I went there regularly, at least once week.  I took photos, 
watched the light changing, t he passage of the seasons, Autumn ,when the
moorland is purple with heather, winter, in the snow,  the wind...spring,
summer. The bird colonies, the flowers in the rocks, the brightness of the
long summer evenings. When people came to visit me, I made sure, of course,
that they had a guided tour of the Castles! One evening, we even camped
nearby. Fascinated by the feeling of mystery which seemed to be all around me,
I researched local history & legends, read different literary works, 
consulted old editions of the John O' Groat Journal in the library, questioned
people..........
I can still see myself in the house of Mr Miller (Old Stirkoke), a bowl of
porridge in my hands, discovering all the details of the story of John
Sinclair "starved to death" at the bottom of his dungeon. The story stayed
with me. I told it to anyone who wanted to hear it.  When I was setting off to
tour the Highlands on board 'The Orcadian', I was already missing Caithness. 
My friends, the other French "assistants" in the Highland Region, nicknamed me
"Master of Caithness". And then,  my placement over, I went back to France.
In 1986, I was appointed lecturer in Aberdeen University, and came back
several times to Wick, on pilgrimage to my old ruins!
And, since then, so any times...summer 1990,on honeymoon, summer of '92,
withfriends, February'95, April'97,'98,'99,2001,2003. At present, I am settled in Brittany where I teach literature and direct
theatre workshops.  With my two children -Yann, 6 and Nolwenn 10, and my wife
Jennifer who are as attached to Caithness as I am, we are planning our next
trip back.

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Sky so near in Caithness
 

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