Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tarzan

Publié le par Bertrand

« Personnage qui a mal tourné car il a été élevé avec des singes qui n'étaient pas de son âge »
 
Tel est le commentaire que je trouve à propos de mon Tarzan du Loft et l’auteur de cette définition cite judicieusement sa référence.
Cette analyse m’amène à rapidement fournir à mon tour un petit commentaire à la lumière du personnage tel que je l’ai imaginé dans le « Loft ».
Quand j’ai écrit cette pièce, c’est aussi sous la contrainte de la distribution : un seul garçon confronté à une « horde » de lofteuses dans le genre « indécent ». Il fallait donc lui choisir un nom qui fasse le poids, un nom qui connote à la fois la virilité et la force instinctive, la pure nature opposée à la contre culture des Alphas et Bétas sournoisement mêlés aux autres dans le loft.
Il est un fait qu’aux yeux des autorités de 2084, Tarzan a mal tourné. Il garde de son « éducation » des instincts qualifiés de primaires : intelligence, goût de la belle littérature, émotions, désir des femmes, instinct de marivaudage – qui est (dans les pièces de Marivaux) le moyen de faire passer la force du désir sous le masque du beau langage – Bref, tout ce qui horripile le pouvoir en place.
Les singes qui n’étaient pas de son âge lui ont transmis ces qualités et on peut dire qu’en 2084, les spectateurs condamnés à regarder ce nouveau « Loft » ne sont déjà plus de son âge et vont mal tourner : devenir froids, incapables d’émotions, consommateurs, crétins, incapables de penser par eux-mêmes… Ce qui fait l’affaire de Big Brother et de sa clique…
Tel est le message de la pièce, miroir de notre époque...
tarzdandy.jpg
Tarzan dandy

Voir les commentaires

Retour au clavier

Publié le par Bertrand

C’est face au clavier que l’écriture reprend sens. Tout le reste est réserve de sensations et corps et doigts en liberté… Emotions, conversations, observations, visages, sentiments, paysages, neige et glace…Elle a vécu la période du bloc-notes. Peut être encore en voyage…
                C’est l’une des questions qui m’ont été posées lors de la signature à Saint Jean de Bournay. « Prenez-vous des notes avant d’écrire ? ». L’écriture d’un seul jet n’existe pas en tout cas ! Et le blog est justement là pour en témoigner…
                Sympathique retour sur mes terres adolescentes en tout cas tout au long de cette semaine. D’ailleurs, lors de la signature, j’ai retrouvé entre autres deux anciennes amies : l’une qui, au lycée, rêvait de terres sauvages et de rencontres (et qui, m’a-t-elle dit, a eu le coup de foudre pour l’Ecosse quelques années plus tard, dans les Iles de Lewis, Orcades et Shetland – nous avons beaucoup parlé d’Ecosse pendant notre entrevue - et l’autre, actrice à mes côtés dans une troupe locale qui montait « les Œufs de l’autruche » d’André Roussin.
                J’avais heureusement amené avec moi quelques uns des précédents livres car j’ai notamment eu des demandes au sujet du « Loft » : encore lui ! « Serait-il possible de monter la pièce sans autorisation de l’éditeur ? ». Evidemment, j’en réponds. C’est au contraire l’un des intérêts de notre travail. Offrir des pièces d’un genre un peu nouveau qui intéresse notamment les jeunes. Je le redis aux lecteurs de ce blog : n’hésitez pas à vous lancer dans l’une de ces pièces, vous aurez notre appui !
               Je n’ai hélas pas eu le temps au cours de cette semaine de rencontrer l’un de mes deux éditeurs. Nous aurions aimé dialoguer et faire le point (en général nous nous voyons au restaurant chinois, ce sera pour l’été !) en attendant, nous avons le net… 
HPIM1048.JPG

Voir les commentaires

Retrouvailles des lofters

Publié le par Bertrand

Scène I
 
 
 
(La scène se passe en 2084. Big Brother, installé à la tête de l’état, utilise le vieux concept du Loft pour étendre son pouvoir via les médias et ridiculiser les derniers intellectuels, enragés de théâtre…)
La pièce est confortable, deux fauteuils, un rocking chair, un divan, une grande bassine simulant une piscine. Un tableau blanc. Projection de diapos des six visages de lofters (cinq filles, un seul garçon). Entrée enthousiaste, ils se saluent, Diva rentre la dernière sur l’air de Amélie Poulain.
 
 
Diva : (elle chante). « Je ris de me voir si belle en ce miroir… » Vous êtes ici pour la même raison que moi je parie !
 
La Goulue : En plein dans le mille ! Un Loft Story, pensez-vous, c’est une tradition dans la famille ! ma grand mère était une lofteuse de la dernière édition. Barbie Du Loft, c’était son nom…
 
Fleurette : (hystérique). Comment ça, Barbie Du Loft, la fille de Barbie Du Loft ?
 
La Goulue : Non ! Barbie du Loft est morte dans la piscine d’une crise orgasmique aiguë. Moi, je parle de Barbie Du Loft la mère, celle qui a couché avec Ken Du Loft !
 
Fleurette : Toutes les Barbie Du Loft couchent avec Ken Du Loft !
 
La Goulue : Il n’empêche que Barbie Du Loft, la morte n’a pas eu le temps de coucher avec Ken Du Loft !
 
Fleurette : Mais toutes les Barbie Du Loft couchent avec Ken Du Loft après avoir baisé dans la piscine !
 
La Goulue : Justement, pas Barbie du Loft, ma grand-mère ! …Vous auriez vu sa chute de reins et ses roploplos !… A faire rougir un pompier ! J’ai gardé toutes les photos de son Loft cachées sous mon matelas ! La Police de la Pensée n’aimerait pas trouver ça ! Surtout celle où elle pose nue avec un mec ! (Elle toise le garçon qui est assis au milieu d’elles, fait une moue de dédain) A cette époque, les mecs étaient plus nombreux et plus virils…
 
Fleurette : Ca c’est une chance ! Vous me montrerez ces photos quand on se sera barré du Loft. Même si on est très sollicités, on pourra fuir la caméra et se faire des petites soirées ensemble, juste entre nous. Au fond, je préfère l’intimité à tout le carnaval auquel nous allons être livrés ! Je suis comme ça moi, je suis une romantique !
 
Bobby : Moi, c’est tout le contraire ! J’adore l’idée qu’on me voit, tout le temps, tout le jour, sous toutes les coutures ! (Elle fait valoir ses formes rebondies) Déjà au lycée j’avais gagné au concours « Ecran total ». Le prof nous avait appris à cacher nos sentiments devant une caméra … « Visage lisse ! Visage lisse ! » qu’il disait toujours… Finalement, j’avais montré mes fesses et j’avais remporté le concours ! Ouais ! je veux que le téléspectateur soit intoxiqué de mon image ! Et que je fasse la Une des journaux quand je sortirai de là… le retour du Loft en 2084, c’est génial…
 
Tarzan : Mesdemoiselles, vous oubliez un point déterminant. Nous sommes intrinsèquement des comédiens de théâtre. Nous avons la chance inouïe d’interpréter, en prime time et devant un immense public, les grands textes menacés par la Pensée Unique ! Quelle noble mission !…Hier encore, Rosalinde et moi répétions dans une cave de St Germain des Prés, et devant un pauvre public une scène admirable de « Roméo et Juliette »… Nous allons prendre notre revanche et faire honneur à Shakespeare !
 
Rosalinde : Oh oui Tarzan ! s’il te plaît, là, tout de suite ! (elle improvise la scène du balcon) J‘aime Roméo ! Avec Roméo, mon lit est une voie lactée ! Avec Roméo, j’ai des astéroïdes dans la bouche et des comètes sur les lèvres ! Avec Roméo, mes nuits sont courtes ! Quand il me regarde, il fait briller les astres. Dans la clarté lunaire, il allume des cierges et, dans une cire d’étoile, il cisèle pour moi des bougies d’amour … 
 
Tarzan : Puisque c’est à moi qu’il incombe de faire entendre ici le chant du mâle … (Improvisant une réplique) : J’aime Juliette !  Je cueille sur ses lèvres le fruit d’amour défendu ! J’aime Juliette, je suis au paradis et je me bats au corps à corps avec Satan quand je passe sous le pommier de ses fesses et de ses seins !
 
Diva : Attendez, ne commencez pas comme ça à vous monter la tête ! Qui dit que vos téléspectateurs seront à la hauteur ? Pas facile de toucher les gens à notre époque ! Il faut
rester simple, surtout dans un Loft ! Moi aussi je fais du théâtre et c’est pas un hasard si je joue dans « La Cantatrice Chauve » de Ionesco. C’est pour ça qu’on m’a surnommée Diva, mais mon vrai nom c’est Esméralda, et la vérité, c’est que j’ai la chanson dans la peau (Elle chante) Regardez-moi chanter ! « The show must go on … »
 
Bobbie : (intriguée, elle sort de la poche de son mackintosh un calepin pour prendre des notes et commencer son enquête).  Comme c’est curieux et quelle coïncidence ! Moi aussi je suis actrice professionnelle ! Figurez vous que je joue depuis que j’ai trois ans. Moi aussi je joue dans « La Cantatrice Chauve ». Mais je joue plusieurs rôles… D’abord je suis la  bonne !… On m’appelle Bobbie, Bobbie Watson ! Pas Bobbie Watson, le commis voyageur !… Bobbie Watson, le commis de cuisine !… Je gratte la saleté, récure les fonds de bidets, vide les pots de chambre dans les waters, efface les traces de rouge à lèvres et écoute aux portes.      
 
Fleurette : (de plus en plus intriguée et le ton ne cessera de monter à chaque reprise). Comme c’est curieux et quelle coïncidence ! Moi aussi je fais du théâtre. Mon nom de scène, c’est Fleurette ! On me file toujours les rôles de jeune fille romantique. J’ai joué Marivaux, j’ai joué Shakespeare… Comme j’ai aimé ce que vous avez improvisé sur « Roméo et Juliette » ! Comme j’aimerais qu’un garçon me dise tout ça, oh ouais ça me fait rêver ! j’suis comme ça moi !
 
La Goulue : Comme c’est curieux  et quelle coïncidence ! Je fais du théâtre et vous ne me connaissez pas ! (Dépitée) Arh ! …Je suis la star du moment. Je sais jouer tous les rôles. J’ai touché à shakespeare, à Ionesco, à Marivaux, mais aussi à Musset, à  Sartre et à Brecht ! A tous les auteurs interdits par la loi ! On m’a surnommée la Goulue, parce que la Goulue se frotte à tout, qu’elle n’a peur de rien !… J’ai ma voix, j’ai mes cuisses et j’ai mes bras ! La Goulue, c’est la scène et c’est la route ! Je balade du spectacle à tout venant et je tire derrière moi une roulotte de saltimbanque qui va de village en village !
 
Bobbie : (de plus en plus  inspirée). Comme c’est curieux  et quelle coïncidence !… (Elle sort une bouffarde de la poche de son mackintosh) Nous sommes tous comédiens … nous jouons tous les mêmes auteurs … nous avons tous été sélectionnés pour le Loft… (très mystérieuse) Ils l’ont donc fait exprès !… (catégorique, elle signe sur son calepin) Mon vrai nom est Sherlock Holmes !
 
Tarzan : Oh ! really ? You are Sherlock Holmes ! So you speak english !
 
Bobby : Yes I do !
 
La Goulue : So do I !
 
Fleurette : So do I !
 
Rosalinde : So do I !
 
Diva : So do I !
 
Bobbie : (triomphalement). D’où je déduis qu’ils nous ont choisi non seulement parce que nous sommes comédiens, mais aussi parce que nous parlons anglais !… Mais il subsiste une énigme… (Se donnant de l’importance) : jamais deux sans trois !…Il doit y avoir une troisième raison …
 
La Goulue : Mais voyons, c’est évident ! C’est parce que je suis là ! Moi, la plus belle et la plus agréable à regarder, et à écouter, et à embrasser, et à caresser… et tout et tout ! C’est parce que vous êtes un cirque de spécimens et que vous avez parmi vous une bête de foire ! (Exaltée) Le clou du spectacle, c’est moi, la petite fille de Miss Barbie !
 
Rosalinde : (vexée). C’est pas du tout ça !  (Révoltée, mimant une scène de théâtre) L’évidence, elle est dans le théâtre ! Elle est dans le plaisir que je donne au spectateur lorsqu’il me regarde dire mon texte ! Et mon texte, c’est Shakespeare qui me l’a donné, et Shakespeare me colle à la peau… (venant se mettre au niveau de la Goulue, jouant avec les artifices vestimentaires de cette dernières) J’en suis gantée, j’en suis gainée, j’en suis culottée jusqu’en haut des cuisses. Shakespeare est mon porte-jarretelles et le public attend de moi que je lui en exhibe les dentelles !
 
Tarzan : (allant d’une fille à l’autre). Laissez moi donner mon avis !… Sensuelle ! Brillante ! Pulpeuse ! Appétissante ! Troublante ! Excitante ! Dévastatrice !… Vous offrez à vous cinq toute la gamme de l’émotion érotique et je suis à genoux devant vous !
 
Diva : (offusquée).Voyons milord, sachez donc vous tenir ! Nous n’avons pas pris ensemble le même train ! Nous n’étions pas dans le même wagon ! Nous ne dormons pas dans la même chambre, ni, à plus forte raison, dans le même lit, et nous n’avons d’ailleurs en commun ni le lit ni les enfants ! Veuillez bien vous en souvenir ! (Elle chante) « Allez venez Milord, vous ne m’avez jamais vue, je ne suis qu’une fille du port, une ombre de la rue ! »
 
Tarzan : Sachez mademoiselle que j’ai horreur de la vulgarité, et je ne me permettrais jamais de vous blesser, ni vous ni une autre ! Puisque nous sommes amenés à séjourner quelque temps dans une cellule dorée, apprenons donc à nous connaître !… Des garçons dans mon genre, ça ne court plus les rues à notre époque ! Ceux que je croise ne regardent plus les filles, ne les sifflent plus, n’essaient même pas de leur parler et ne pensent plus qu’à leur objectif professionnel ou à leur planche de surf ! Moi, je suis pas de ce genre et je m’en réjouis pour vous ! C’est d’ailleurs pour cela que je détonne dans les mecs de ma génération au point qu’ils me surnomment Tarzan, l’homme singe !
 
Fleurette : Nous n’allons certainement pas t’en vouloir pour cela Tarzan ! Je trouve même que de nos jours, il devient difficile de séduire un garçon ! Ils sont tellement beaux et lisses qu’on n’ose pas les toucher ! Toi au moins, tu n’es pas très beau mais tu nous courtises et tu tiens de beaux discours et j’en suis toute rouge de honte !
 
La Goulue : Et puis, nous pouvons très bien tomber amoureuses d’un garçon qui sait parler avec ses mains et avec ses doigts ! C’est devenu tellement rare ! Ils ne savent que mettre leurs doigts sur leurs ordinateurs ou sur leurs planches de surf !
 
Tarzan : Je poursuis donc mon idée, les filles… Mon interprétation est la suivante : le seul point commun qu’à mes yeux vous ayez est que vous êtes toutes admirables ! Vous avez toutes un petit quelque chose pour le plaisir des yeux et c’est pour ça qu’ils vous ont sélectionnées !
 
Bobbie : (enivrée). C’est vrai que je suis belle ! (elle ouvre son mackintosh pour dévoiler une tenue beaucoup plus provocante, celle de la soubrette…) : « Ces mamelles au travers les barreaux des fenêtres percent les yeux des hommes ! »… Shakespeare a écrit ça pour moi ! C’est du sur mesure ! « Those milk paps that through the window bars bore at men’s eyes ! » (refermant son mackintosh et voulant se montrer gentille, caressant le visage de chacune) Mais il a raison Tarzan, vous aussi vous êtes belles, les filles ! (Considérant enfin Tarzan avec mépris et tirant sur sa bouffarde) et tu es là justement pour confirmer la règle !
 
Diva : Gardez donc ce genre de répartie pour l’antenne ! Il faudra bien qu’on trouve des choses un peu marrantes à se dire pour intéresser notre public ! (Elle chante) « The show must go on »
 
La Goulue : Mais vous ne savez encore pas que le loft, ça a toujours été une émission dans laquelle il ne se passait rien. C’était justement ce qui faisait son charme, le rien !
 
Rosalinde (faussement choquée). Rien !… et mon talent… c’est du néant ?
 
Bobbie : et mes seins, et mon dos, et mes reins, et mon génie, c’est du néant ?
 
Rosalinde : (la parodiant, agacée).   « Et mes seins, et mon dos, et mes reins, et mon génie, c’est du néant ? »… et mon cul, c’est du néant ?
 
Tarzan : Rosalinde, très chère, restez dans le registre qui est le nôtre, je vous prie ! Nous sommes là pour relever le niveau de trivialité absolu vers lequel, ma mie, j’ai le regret de vous avertir que vous tendez !
 
Bobbie : (déduisant toujours). D’où je déduis qu’ils nous ont choisis pour relever le niveau !… et peut-être même réhabiliter les grands textes que nous connaissons ! (elle se met à délirer) Dans dix ans, vous verrez, nous serons les vedettes du show biz et nous aurons des contrats dans le monde entier pour jouer « Salammbô » dans le désert de Mauritanie, « Madame Bovary » dans un petit coin de Normandie ou « La Dame aux Camélias » dans une hacienda du Nouveau Mexique !
 
Diva : Ou encore « Carmen », ou « Esméralda » sous le soleil d’Andalousie ! (Elle chante) « Andalousia mia pays d’amour ! »… Mais moi je vois peut-être encore une autre raison, c’est celle là ! (elle s’avance vers l’avant scène, fait valoir le bas de sa robe espagnole et esquisse quelques pas de claquettes. Les autres applaudissent, à l’exception de Bobbie)
 
Rosalinde : (parodiant Bobbie). D’où je déduis que c’est celle là ! (Elle exécute à sa façon quelques pas de claquettes. Applaudissements)
 
La Goulue : (même jeu). D’où je déduis que c’est celle là ! (applaudissements)
 
Tarzan : (il saute sur la table et montre qu’il est un homme). D’où je déduis que c’est celle là !.Commence alors un ballet érotico-vulgaire qui montre bien que ces personnages sont issus de la caste jugée « indécente » par Big Brother et son équipe.)……………………………………
 

Ce sont les mots, la vibration que j'ai entendus samedi lors de nos retrouvailles avec la vieille troupe qui s'attelle courageusement à la reprise de la pièce dans l'optique d'une représentation programmée à Saint Malo le 28 avril prochain.

Je dis "courageusement" : ce n'est pas le courage qui manque à ces comédiens du "Loft History 2084", émus de se retrouver à travers ce texte, ce n'est pas non plus le talent qui manque à ceux qui ont accepté de jouer à la place des "manquant", mais Solenn, qui mène le projet, aura bien du mal à organiser ses répétitions. Samedi, nous n'étions que 7 sur les 12 prévus, et les absents avaient-ils des motifs valables ? Les dates proposées pour les répétitions ultérieures semblent poser problème à ceux qui étaient présents... Moi-même, je ne suis pas sûr d'être en France le 28 avril... Et pourtant, ça me ferait tellement plaisir de soutenir jusqu'au bout le projet ! Rappelons que l'opération consiste à trouver des fonds pour financer un voyage au Mali...

En tout cas la réunion était sympathique et avait quelque chose de la revue de stars dans le genre de ces émissions consacrées à ces vedettes que le "tube cathodique" a oubliées et qui reviennent brutalement en pleine lumière pour montrer qu'elles ont encore du talent et qu'elles ont même gagné de l'étoffe, de l'assurance et de la maturité...

Avis : petit répit de huit jours pour ce blog. A partir de demain, je quitte le clavier et la connexion pour rentrer du côté de Lyon le temps des fêtes.

Bonnes fêtes à vous tous ! beaucoup de livres sous le sapin et de créativité dans vos esprits !

BB.jpg

Voir les commentaires

La signature et un article de journal

Publié le par Bertrand

Journée autour du livre et du théâtre hier. L’occasion, en parlant avec les gens au moment de la signature de souligner divers aspects périphériques : la mise en scène, les sources d’inspiration, le contact avec les jeunes, la difficulté de lire du théâtre, le choix de l’Ecosse ou, plus globalement d’un territoire étranger, la durée de l’écriture… Bon moment en tout cas à partager avec ceux qui prennent le temps et qui ont envie de poser les vraies questions. Je refais une séance la semaine prochaine à Saint Jean de Bournay, sur mes terres d’adolescent, l’occasion de retrouver aussi de vieilles connaissances... J’ai organisé cela de loin avec l’appui de la libraire et des journalistes que j’ai déjà rencontrés cet été autour des « Nouvelles ».
L’après-midi a été comme prévu consacrée à ce fameux retour dans le loft. J’en parle demain et, cela s’impose, je mets en ligne la scène d’entrée dans le Loft, pour ceux qui n’ont plus le livre entre les mains.
Ci-joint, un article qui annonçait la signature...
 

Le Ceilidh. Nouvel ouvrage d'Eric Bertrand

 

 

Un drame se joue en Ecosse

 

 

Le Courrier Indépendant – semaine du 15 au 22 décembre 2005Dans « le Ceilidh », Eric Bertrand emmène le lecteur dans une tragédie écossaise. A lire et à voir sur scène le 30 mai prochain. On débute la pièce en ima­ginant les odeurs de tourbe et de bruyères. On la quitte avec en bouche le goût iodé des embruns écossais, en sentant sur le visage les gifles du vent des Highlands. Dans « Le Cei­lidh », Eric Bertrand propose une double lecture. D'abord, une longue nouvelle puis une pièce de théâtre. La même histoire, déclinée sous deux formes différentes mais complémentaires.

 

 

Pédagogie

 

L'ouvrage que vient de publier Eric Bertrand est d'abord un outil pédago­gique. Dans le cadre de l'atelier d'expression artistique, Eric Bertrand associe l'écritu­re théâtrale à un auteur de langue anglaise, à la pratique des claquettes et à l'interpré­tation sur scène de morceaux de musique. Cette année, Shakespeare emmène les élèves en Ecosse à travers Macbeth. « J'embarque les comédiens dans une légen­de que je fréquentais lorsque je vivais en Ecosse, explique Eric Bertrand. Les éléments du récit existent mais ont largement été modifiés. » Dans sa pièce, l'auteur met en avant les ambitions démesurées des personnages dans un décor magnifique. «L'Ecosse est un pays dans lequel la tragédie trouve bien sa place. L'ir­ruption de la légende convient à ce climat.» Tous ces éléments sont davantage développés dans la nouvelle. L'écriture narrative s'y prête mieux. « En réécrivant pour la narration, j'ai d'ailleurs corrigé des éléments de la pièce. »

 

Comme Shakespeare aimait le faire, Eric Bertrand livre un travail sur la fiction à l'intérieur du réel. «Il y a un échange étourdissant entre le fictif et la réalité.» Comme il met en scène son « Ceilidh », Ronald MacDonald tire les ficelles d'une réalité qu'il par­tage avec deux comédiens. Au final, on ne sait plus ce qui appartient à la réalité et ce qui est fiction…

 

 

Sur scène

 

Les comédiens du lycée Fulgence Bienvenüe joueront cette intrigue le 30 mai au Palais des Congrès et le 2 juin au Moulin à sons. Pour eux, le travail a commencé dès la rentrée de septembre. « À la veille des vacances de Noël, nous avons déjà une vision complète de la pièce. Les comédiens sont sérieux et aujourd'hui peuvent voir ce texte exister comme un tex­te de théâtre. » ­

 

Indifféremment le lecteur, qui sera peut-être aussi spec­tateur de la pièce, peut voya­ger entre la narration et la piè­ce. Une promenade facile au bord des falaises du Caithness (région du nord des High­lands d'Ecosse). L'expérience vaut le détour. Ne serait-ce que pour ces personnages qui se laissent envoûter par la légende qu'ils jouent.

 

 

Bertrand Dumarché

 

 

*       Le travail d'Eric Bertrand a débuté il y a 8 ans avec 1'ate­lier d'expression artistique du lycée Fulgence Bienvenüe. Des photos et commentaires sont accessibles par le biais du site :

 

http://www.atelier-­expression-artistique.com

 

 

*       Par ailleurs, il existe un blog qui renseigne sur la génèse de la pièce :

 

http://genese.over-­blog.com

 

 

*       Le Ceilidh est un mot gaé­lique. C'est une rencontre, une sorte de fest-noz, l'occa­sion de chanter, danser, raconter. « C’est un homma­ge à tous les gens que j'ai rencontré en Ecosse. »

 

 

*       La pièce sera jouée le 30 mai en après-midi et en soirée au Palais des Congrès et de la culture et le 2 juin au Moulin à sons.

 

 

*       Eric Bertrand dédicacera son livre « Le Ceilidh », samedi 17 décembre à partir de 9 h 30 à la librairie Majuscule.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 HPIM1059.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Retour dans le loft

Publié le par Bertrand

C'est la reprise officielle aujourd'hui du Loft History 2084. Je l'avais annoncé dans ce blog il y a quelques semaines, Solenn réussit son pari de réunir la vieille troupe des lofters (quelques uns des meilleurs comédiens que j'ai eus dans l'atelier, qui en ont partagé les émois pendant trois ans) Il y a bien sûr redistribution des rôles mais, globalement, ont retrouve les grandes figures, celles de la Goulue, de Tarzan, de Fleurette et de Diva. De Big Brother, je deviens Lex, l'organe répressif de l'Etat...

Rendez-vous dans la grande maison qu'elle met à la disposition de la troupe pour la première répétition. L'occasion surtout d'opérer l'alchimie avec les nouveaux venus et d'arranger la mise en scène en fonction des changements. Je dois aussi insister sur les réserves de ma présence dans la troupe : en effet, la pièce est jouée à Saint Malo à une période où je risque d'être absent... Réponse officielle en janvier. Un bilan de cette première en tout cas très prochainement... 

diva-goulu-fleur.jpg

Voir les commentaires