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Série : « en moins de 180 secondes », « Ma Ré haute, ma Ré basse », Morvenn édition) 2/7.

Publié le par Eric Bertrand

              23 petits récits et nouvelles pour célébrer la beauté et le caractère particulier de l’île de Ré, de Rivedoux aux Portes, de St Martin à La Flotte. 

                 À pied ou à vélo, jadis, naguère et aujourd’hui, partez sur les chemins de Ré la Blanche !

 

Série : « en moins de 180 secondes », « Ma Ré haute, ma Ré basse », Morvenn édition) 2/7.

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Série : « en moins de 180 secondes », « Taper la route » (Morvenn édition) 1/7.

Publié le par Eric Bertrand

           Récit mouvementé et haut en couleurs du tour des États-Unis en autostop réalisé par l’auteur pendant l’été 1983 sur les traces de Jack Kérouac et des grands mythes américains. 


                          Du fond de votre siège baquet, tapez-vous les routes américaines !

 

Série : « en moins de 180 secondes », « Taper la route »  (Morvenn édition) 1/7.

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Comment mettre vos livres en valeur dans un salon du livre ?

Publié le par Eric Bertrand

          L’expérience est difficile et parfois frustrante. 
          Vous êtes installé à un stand, aux côtés d’autres auteurs qui ont aussi beaucoup de livres à présenter et vous avez en face de vous (dans le meilleur des cas) des gens qui passent, se promènent et qui, parfois, s’arrêtent parce que la couverture les a interpelés ou parce qu’ils désirent en savoir plus à propos du travail d’écriture ou du roman qu’ils ont sous les yeux. 
           A ce moment, il est impossible de « résumer en une minute » 200 ou 300 pages de fiction où chaque mot compte et où chaque phrase pèse sur l’ensemble. Et puis, il faut respecter un silence, leur laisser un temps de lecture et de découverte. Une formule suffisamment explicite est alors la bienvenue pour rendre compte du mystérieux contenu lové au creux des chapitres. Ainsi, l’une de mes lectrices, de passage à mon stand ce dimanche, m’a suggéré l’idée suivante : d’après elle, il faut aider le lecteur, le guider à l’aide d’une phrase attirante, apposée de façon bien visible sur la couverture. 
            Je trouve cet avis très juste d’autant qu’à notre époque où tout doit aller vite, cette méthode permet de gagner en efficacité et d’épargner au voisin le disque rayé d’un discours qui tend à s’épuiser au fil de la journée. A l’université, l’exercice se déploie d’ailleurs sous la forme : « ma thèse en 180 secondes » et cela oblige le chercheur à exposer l’ensemble de son travail sous la forme d’un tonique suppositoire. 

             Je propose donc au fil des jours à venir et pour sept de mes livres, de me livrer à l’exercice afin d’être prêt pour la prochaine rencontre qui aura lieu à Poitiers samedi 29 mars prochain.
 

Comment mettre vos livres en valeur dans un salon du livre ?

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Dosette de lecture n°149 : Jean Rouaud : « Les Champs d’honneur », les gaz d’échappement de l’oubli.

Publié le par Eric Bertrand

               Que reste-t-il en mémoire de cette « Loire inférieure » où a grandi l’auteur ? Les marques de la pluie, crachin, brume de marée, averses de printemps, signes divers de l’eau, les mouettes de l’Atlantique qui refluent dans les terres, les gouttes qui filtrent à travers la carrosserie rincée de la 2CV du grand-père, sorte d’ex-voto d’une époque, comme la silhouette résistante de la grand-mère.  
               Les uns après les autres, le roman fait défiler les personnages hauts en couleurs et en même temps si fragiles et humains comme la petite tante institutrice et acharnée dans sa mission, ou bien les objets humbles ou dérisoires posés en décor dans la maison, dentiers, alliances des morts, vieilles photos qui renvoient peu à peu à la figure discrète du narrateur qui se penche « sur ses anciens ». 
              À force de creuser le sillon du Temps, la narration fait émerger le gaz nauséabond des « champs d’honneur » et la voix brisée derrière le souffle, les poumons brûlés sous la vareuse de Joseph ou sous celle de son frère Emile, dissocié de lui sur le monument aux morts, comme un vague cousin : « Nous n’avons jamais écouté ces vieillards de vingt ans dont le témoignage nous aiderait à remonter le chemin de l’horreur… »


 

Dosette de lecture n°149 : Jean Rouaud : « Les Champs d’honneur », les gaz d’échappement de l’oubli.

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Dosette de lecture n°148 : E-E Schmitt : « La Rêveuse d’Ostende », le miroir obsessionnel de la mémoire

Publié le par Eric Bertrand

Quelle vie improbable et inconnue de tous une vieille dame a-t-elle déjà vécue ? Quelles épreuves et quelles émotions a-t-elle pu traverser tout au long de sa vie quand elle n’avait pas la silhouette meurtrie et fatiguée qu’elle traine derrière elle aujourd’hui ? Baudelaire avait déjà longuement médité sur ces « petites vieilles », ces « êtres singuliers, décrépits et charmants, sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu » et lorsque, de passage à Ostende, le narrateur de cette nouvelle s’installe pour quelques jours dans une maison d’hôte face à la mer, il s’interroge sur le regard mélancolique de sa logeuse. Assise dans son fauteuil, usée, mélancolique, elle passe son temps à contempler la mer, le regard fixé à l’horizon des dunes.

Peu à peu mise en confiance par celui qu’elle sait être un écrivain, « un porteur de mensonges », elle consent à évoquer ce souvenir lumineux qui lui était venu, comme un mirage, par le sable de la plage, jadis, du temps qu’elle était jeune. Et ce souvenir n’est pas sans lien avec la création littéraire et avec ce que la vie peut offrir de plus précieux à une jeune fille rêveuse…

Avec beaucoup de brio, E.E Schmitt parvient à mettre son lecteur en haleine et à l’amener à s’asseoir aux côtés de la vieille dame pour… contempler la mer. Cette nouvelle qui donne son titre au recueil est suivie de quatre autres récits, tout autant surprenants : « La Guérison », « Crime parfait », « Les Mauvaises lectures », « La Femme au bouquet ».

 

Dosette de lecture n°148 : E-E Schmitt : « La Rêveuse d’Ostende », le miroir obsessionnel de la mémoire

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