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Draguer en récitant des poèmes

Publié le par Eric Bertrand

Dans la pièce, Max Coiffeur est un grand séducteur qui dispose de deux « bottes secrètes », l’art de faire rêver, et l’art de dire des poèmes. Il ne connaît certes pas beaucoup de vers mais les « ressert » dans toutes les circonstances. C’est Baudelaire qu’il affectionne et notamment le Baudelaire de la maîtresse « couleur café », la fameuse mulâtresse : les vers qu’il récite à la Javanaise (parce qu’il la trouve « très baudelairienne et très mulâtresse » sont extraits des « bijoux » et du « serpent qui danse ». Gainsbourg a mis en musique ce poème et le rythme samba convient tout particulièrement au caractère lascif de l’évocation.

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Une autre façon de draguer : faire rêver les filles

Publié le par Eric Bertrand

C’est la méthode de Sergio et de Max Coiffeur dans le Kangourou club. Lorsqu’ils s’adressent respectivement à Marilou et à la Javanaise, ils leur parlent du pays dans lequel ils leur promettent de les emmener. Ils vont plus loin puisqu’ils rendent palpables cet univers qu’ils décrivent :

« Sergio : Que dirais-tu, poupée, d’un voyage en Nouvelle-Guinée ?... Partir loin, très loin d’ici ! On décolle... Les heures passent... On survole la mer de corail... (Il lui prend la main et la fait déambuler au ralenti comme dans un rêve) On survole ces jungles mystérieuses au fond desquelles, parfois, s’agitent encore ces légendaires naufrageurs indigènes qui guettent les avions cargos de nuit... Imagine ! Nous sommes dans l’un de ces cargos. Eux, tapis dans l’ombre et armés de sarbacanes, nous voient passer au-dessus de leurs têtes... Nous ne craignons rien, nous sommes à bord de l’oiseau merveilleux, illuminé comme une Divinité de la Nuit...

Max Coiffeur : « et que dirais-tu, toi, la Javanaise, si moi aussi, Max Coiffeur, je te faisais prendre un grand paquebot pour te ramener dans ton ile ? (Il la prend à son tour par la main) Je te couvrirais de perles et de bijoux et je te logerais dans l’un de ces palaces cinq étoiles spécialement aménagés pour les amants en voyage ? Vois... Des escaliers à colonnades, des miroirs profonds, des lits à baldaquin ! Et, posés sur des meubles rococos, des bustes d’Aphrodite et de Vénus sortant de l’écume... »

Cette escapade dans le rêve passe par des références à la chanson déjà citée de « Cargo culte » mais aussi à une autre chanson de l’album : « Histoire de Mélody Nelson » : « l’Hôtel particulier ».

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Conférence Gainsbourg au musée du rock de La Rochelle

Publié le par Eric Bertrand

Un gros travail ces dernières semaines autour d’une conférence que je propose sur les diverses influences artistiques qui ont marqué les chansons de Gainsbourg... Vaste sujet qui mériterait tout un livre (j’y pense) et qu’il va falloir faire tenir dans le cadre d’environ une heure...

Voir infos sur la page du musée du Rock.

http://museedurock.com/conference-gainsbourg-au-musee-du-rock

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Draguer avec élégance, le « dandy à la dent dure »

Publié le par Eric Bertrand

C’est un personnage de la pièce qui l’affirme : « dandy à la dent dure, je traque les aphorismes ! J’aiguise le coupe-chou et la phrase assassine, j’mets du rouge à lèvres à la pensée et j’la fais saigner. J’adore le sang qui affleure et le rouge qui monte aux joues des timides cramoisies. »

Beaucoup d’élégance teintée de cynisme. Mélange de dédain et de distinction... Bref, le dandysme. C’est un peu la méthode Sergio héritée de toutes les influences des dandys prestigieux, Baudelaire, Oscar Wilde ou Bowie comme le chante si bien l’une des muses de Gainsbourg : Isabelle Adjani...

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Les différentes façons de draguer

Publié le par Eric Bertrand

Au « Kangourou club », les cinq compagnons de misère n’ont rien d’autre à faire qu’à essayer de « draguer »... « Les filles sont tellement belles que n’importe qui se damnerait pour elles ! » s’exclame d’ailleurs l’Ami Caouette.

La question est : comment s’y prendre quand on n’a pas le physique de l’emploi ? « On a une sale gueule, mais on n’y peut rien ! ». C’est l’occasion de voir ce que proposent les chansons de Serge en matière de drague ! Et avant de commencer, un détour par une « recette » proposée par le dandy cynique, « la recette de l’amour fou ».

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