Au cœur de l’été, les sportifs écossais s’affrontent dans des lieux
festifs, sur la base d’anciens jeux de caractère tribal qu’on appelle les « Highland games ». C’est l’une des attractions touristiques et c’est l’occasion de voir se dérouler
quasi simultanément des épreuves diverses dont certaines sont étonnantes et renvoient à la culture des clans.
Outre l’intérêt de cette variété, c’est aussi un chatoiement
de couleurs et de tartans, signes qui renvoient à l’appartenance aux anciens clans.
Dans ce secteur des Highlands pousse cette fleur rare et fragile.
D’autant plus étonnante qu’elle fleurit dans le creux des roches, malgré les vents souvent sauvages dans cette région. Il faut croire que le soleil chauffe les creux et laisse
une sève dans les failles.
Comme le laissait entendre le précédent article, il semble décidément impossible
d’attraper un mouton, même en terrain découvert ! Sauf en trichant ! Ecoutez bien... Isolé dans le cœur de la prairie, celui-ci crie « help ! » et compte
bien sur nous...
Rassurez-vous, c’est une happy end mais pas de vraie gratitude de la part du rescapé de la tourbière.
L’une des particularités des petites routes de la côte nord, c’est
l’abondance des moutons qui traversent tranquillement sans se soucier d’un trafic somme toute limité et raisonnable dans la mesure où, tous les cent mètres environ, l’automobiliste peut ranger sa
voiture pour laisser passer celui qui vient en face. L’occasion de se laisser aller à la contemplation du paysage ou de s’amuser à voir trotter les moutons...
J’en ai vu qui s’endormaient à ce jeu-là ! L’un des
fantasmes des enfants, c’était d’essayer d’attraper l’un de ces petits farouches. Moteur arrêté. Hop, la porte claque, volée de moineaux sur le single track. Mais la famille Panurge a vite fait
de bondir dans le fossé et la lande tourbeuse. Alors inutile de continuer !
Mais dans cette grande prairie de Duncansbay, le rêve semble
à portée de main ! Encore faut-il l’attraper !
Un grand bond vers la zone de falaises en face d’Holborn Head, environ vingt
kilomètres à l’est de Thurso, c’est le fameux John o’Groat’s qui passe pour « le bout des iles britanniques » : « land’s end ». Les cars de touristes
s’arrêtent là, parfois prennent le ferry pour constater qu’il y a, au-delà du Pentland Firth, un archipel de terres qui sont encore britanniques...
En attendant, à l’écart des quelques magasins de cartes
postales et de pulls shetland, si on a le courage d’avancer sur quelques kilomètres, le long d’une route qui sinue, c’est le fantastique paysage des « Stacks » :
les « molaires », ces immenses rochers dressés face à l’horizon.
Littérature, écriture et voyage. Comment la lecture et le voyage nourrissent-ils la pensée et suscitent-ils, en même temps que le plaisir, la curiosité, l'écriture ?
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