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L’art du portrait (2/4)

Publié le par Eric Bertrand

Sujet de rédaction

 

            Choisissez un personnage et faites-en un portrait précis en deux paragraphes distincts : d’abord selon le point de vue omniscient (vous savez tout sur votre personnage) puis selon le point de vue d’un observateur fortement ému par ce personnage (focalisation interne, un amoureux par exemple).

             Vous rédigerez votre devoir à l’imparfait et prendrez le soin d’installer votre personnage dans un décor de votre choix.

             Réfléchissez bien et correction demain !

 

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L’art du portrait (1/4)

Publié le par Eric Bertrand

             Je sais qu’un certain nombre de mes lecteurs sont amateurs de littérature et d’analyse littéraire. Je leur propose un petit examen de l’art du portrait tel que je le pratique en cours avec mes élèves qui doivent notamment apprendre que toute description n’est pas vaine et qu’elle renseigne souvent sur le regard de celui qui la conduit.

             Les linguistes nous ont habitués à manier des notions parfois un peu érudites : à propos de description, on parle de « focalisation interne », de « focalisation zéro », ou de « vision omnisciente »...

             Mais débarrassons-nous de ce fatras pour partir à la découverte du plaisir simple de réaliser un portrait afin d’intéresser un élève suffisamment attentif et volontaire. Je propose de reproduire d’abord le sujet que j’avais proposé puis la correction que j’en ai faite, ce qui nous donnera l’occasion de relire un célèbre passage de Molière.

 

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Séance de dédicaces à Saint-Martin de Ré

Publié le par Eric Bertrand

              A l’occasion de la sortie de mon livre, je « renoue » avec les séances de dédicaces... La première a lieu vendredi matin entre 10h30 et 12h30 à Saint-Martin de Ré sur le port. J’étais déjà venu signer dans cet endroit lors de la parution de « Pour y voir Clerc » et j’en garde un bon souvenir puisque je m’étais installé dans la rue, dans une atmosphère déjà printanière, en face du marchand de gaufres et du glacier.

              C’est aussi l’occasion d’une petite sortie sur l’île et d’un premier contact avec ceux qui viennent là pour prendre un peu de vacances dans le cadre de ce week-end souvent prolongé de l’Ascension...

 

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« Le Bal des Vampires » et la valse des toiles

Publié le par Eric Bertrand

               Dernier « tour de piste » pour collège au cinéma, avec « le Bal des Vampires » de Roman Polanski...

                Le scénario est simple, une belle rousse, Sarah, fille d’un aubergiste des Carpates, (incarnée par la malheureuse Sharon Tate), est enlevée par le redoutable comte Von Krolock qui l’entraîne dans son château pour l’offrir en sacrifice au fameux bal des vampires... Mais le comte a à ses trousses deux chasseurs de vampires, le professeur Abroncius et son disciple Alfred, tombée amoureux de la belle...

                 Disons le tout de suite, le film appartient au genre de la parodie et en agite toutes les ficelles. Quand on sait que la parodie consiste à détourner les codes d’un genre, revisitons rapidement ce qui constitue le film de vampires type... Atmosphère d’angoisse, gousses d’ail, crucifix, Loups garous, chauve-souris, nuit de pleine-lune, personnages grotesques, jeunes femmes plantureuses à la chair rose...

                 On trouve naturellement tous ces ingrédients dans le film de Polanski... Mais sa qualité essentielle, surtout si on a la chance de le voir sur grand écran, se situe au niveau du travail des lumières, des couleurs et des effets de composition. En bref, le scénario, somme toute assez mince, s’enrichit d’une déambulation à travers une série de tableaux qui rappellent à tout moment à la fois l’univers de Rembrandt, de Vermeer ou encore de Friedrisch... Ce qui vérifie une fois de plus l’idée que, dans tout travail artistique, l’objectif de l’artiste est de trouver le bon motif qui sert de prétexte au déroulement de ses obsessions.

                  Dans l’auberge perdue des Carpates, où arrivent en traineau nos deux « clowns », des figures inquiétantes servent de comité d’accueil. Ils ont des trognes sorties tout droit de tableaux de Rembrandt et pénètrent dans la camera oscura des peintres flamands. Et puis on rentre dans la chambre, on s’enfonce dans les dessous de la domesticité, les fantasmes de l’aubergiste (un rougeaud concupiscent qui se lève la nuit dans l’espoir d’étreintes ancillaires...)

                   Les femmes sont délicates, affairées, filmées avec beaucoup de tendresse. On dirait des jeunes filles à la perle, des laitières ou des dentelières. De quoi exciter la convoitise du premier vampire venu. Les scènes de morsure sont de nature très érotique. Von Krolock mord dans Rubens... Et puis le traineau s’en va dans la neige, monte sur les sommets et le spectateur est sous la lune transporté dans un tableau de Friedrich. Au terme du voyage, « au-dessus d’une mer de nuages », il y a le décor éminemment gothique du château et de la crypte des vampires...   

 

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Activité d’écriture autour de la lecture d’extrait du roman « Eldorado » (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

Exercice d’écriture : adresser la lettre de démission que Piracci envoie à son administration

(La lettre doit être argumentée et modérée).

 

             Après réflexion, j’ai le regret de vous faire savoir que j’ai pris la décision d’abandonner mon poste.

             Certes, je sais que la mission que l’on m’a confiée me vaut le titre prestigieux  « gardien de la citadelle »... Les discours officiels le répètent suffisamment : j’ai été promu capitaine et, en qualité de bon capitaine, je dois aider à gagner « la guerre ». Pour cela, je dispose de moyens optimaux. A bord de ma frégate, équipé de jumelles performantes et de radars sophistiqués, je suis passé maître dans l’art de traquer et d’intercepter un maximum de désespérés... je sais cela...

             Mais c’est justement cette fonction de chasseur d’hommes que je ne supporte plus... J’abandonne ma mission parce que je ne veux plus être celui qui incarne la Malchance. Je ne veux plus, sous prétexte de bien faire mon métier, mettre un terme aux rêves de ceux qui arrivent jusque sur nos côtes. Je ne suis pas leur adversaire puisque je suis leur frère. Combien de fois ai-je tremblé en mer quand je les savais en danger et que je ne pouvais que les sauver pour ensuite les condamner à la tragédie ? Quelle drôle d’activité ! Vraiment !... C’en est assez, je m’en vais les rejoindre plutôt que de les trahir. De ce fait, vous n’entendrez plus parler de moi. Je disparais, de sorte que « la citadelle » ne sera plus gardée. Je m’envole, si bien que les réfugiés venus d’Afrique passeront un peu plus facilement, pour un temps du moins, à travers les mailles du filet.

 

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