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Rimbaud rising for the climate with Greta

Publié le par Eric Bertrand

C’est le jeune Rimbaud qui fugue avant toi dans la lumière. Avec lui, tu marches pour le climat et tu veux embrasser l’aube d’été car rien ne bouge encore au front des palais.

Les camps d’ombres et de Petits Poucets rêveurs ne quittent pas la route du bois. Á l’aube, ils soufflent sur les écrans, réveillent les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardent et les ailes se lèvent sans bruit.

Votre première entreprise est de retrouver dans les sentiers emplis de frais et blêmes éclats, des fleurs et des millions de papillons qui vous disent leurs noms. De rire au soleil blond qui dénoue ses cheveux à travers les sapins. De reconnaître la déesse à la cime argentée. Et de lever un à un les voiles en agitant les bras.

Elle est belle, elle est pure et transparente. Par les plaines et les campagnes, dénoncez-la aux coqs. Á la grand’ville, où elle fuit parmi les automobiles et les vapeurs d’essence. Trouvez-lui le bon climat et chassez-la comme un mendiant sur les quais de marbre et de fumée. En haut de la route, près d’un bois de lauriers, entourez-la avec ses voiles amassés. Vous sentirez un peu de son immense corps.

L’aube et les enfants tomberont au bas du bois.

Au réveil il sera trop tard.

Rimbaud; Nature; Marche pour le climat

Rimbaud; Nature; Marche pour le climat

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Autre planète pour la valise Petit Prince

Publié le par Eric Bertrand

Plongée dans les Highlands d'Ecosse... Sous forme de fable, voyage en images.

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Le chant de l’arbre amazonien

Publié le par Eric Bertrand

J’étais un bel arbre tout chargé d’oxygène et de lumière

Je ne suis plus qu’un bûcher de carbone et de nuit.

Mes racines à l’aube plongeaient dans l’argent des rivières,

Mes ramures brillaient de l’or du crépuscule.

 

J’étais un bel arbre tout chargé d’oxygène et de lumière

Je ne suis plus qu’un bûcher de carbone et de nuit.

Sous mon tamis de feuilles, je filtrais la fraîcheur et la vie.

Les Indiens m’adoraient, les enfants se doraient à ma sève.

 

Animaux, muses et cabanes grimpaient à mon tronc,

Secouaient les essences, les mines et les dessins.

Mais les chercheurs d’or, les faiseurs de feu ont brûlé mes branches,

Les marchands de soja ont soufflé dans mes bronches.

 

Et je souffre et je sue,  je saigne et me recroqueville.

Le soleil cuisant sur mon front est une vrille.

J’ai du mal à respirer, j’ai du mal à souffler.

Mes lumières pépites ne coulent plus en filon.

 

Je vais sans doute être opéré. Négligence des humains, et mauvais soin !

Je n’aurai plus qu’un poumon dans mon écrin :

« Ablation du poumon vert » disent vos médecins.

Ma forêt redoute l’éventail de vos mains.

Amazonie; arbre

Amazonie; arbre

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Dernier arrêt avant l’automne de René Frégni. Le craquement des feuilles..

Publié le par Eric Bertrand

Ecraser les colimaçons comme autant de mots dont on voudrait extraire la moelle pour les entendre chanter. Ecouter le vent, les souffles et la voix intérieure qui fait l’écho de la mémoire. Retrouver les silhouettes disparues, la mère du narrateur qui continue à danser dans les livres, la lumière et le noir à Marseille, la petite maison au bord de la Durance…

Dans ce dernier roman de René Frégni, l’intrigue tourne autour d’un vieux monastère perdu dans les collines aux alentours de Manosque. Mais le narrateur, improbable gardien de ce monastère, ne s’y penche pas pour prier mais pour ramasser les champignons et s’émerveiller de la beauté du monde. Car il s’agit avant tout pour l’auteur d’interroger le monde et de chercher inlassablement la mécanique de l’écriture comme on fait tourner le moteur d’un solex...

Tous ces rouages, cette rumeur qui emplit les livres de Frégni sont intimement attachés à l’univers du polar noir. Et même si (ce sont les lois du genre) il amène toujours son lecteur au seuil de l’horreur et de la barbarie, il privilégie toujours les moments de méditation et de contemplation. Et, s’il suit les pas du diable (qui, comme le rappelle Dostoïevski cité en exergue, habite l’homme et tue l’innocent), le lecteur suit aussi le romancier et redécouvre en sa compagnie les plaisirs simples, ceux qui sont bons pour la planète, la marche à pied, la tasse de café, le verre de Côtes du Rhône qui sent bon la caillasse et qui facilite l’effroi.

Dernier arrêt avant l’automne de René Frégni. Le craquement des feuilles..

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Représentations de la Green Lady

Publié le par Eric Bertrand

L'une des représentations de l'atelier de la MDL devant les lycéens au lycée Vieljeux.

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