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Signatures : l’écriture sans les gestes barrières (à tous mes amis écrivains et à tous les lecteurs.)

Publié le par Eric Bertrand

Omicron tend ses micros sous la moindre bouche qui passe et les masques voltigent, changent de look et se brandissent en même temps que les tests au-devant des pharmacies et dans tous les lieux publics… En cette rentrée littéraire si particulière où les lecteurs paraît-il, sont plus avides que jamais, les grands éditeurs pointent le bec et s’envolent vers les librairies et suivent une vague amplifiée de plus de 500 romans…

Dans cette tourmente des mots et des idées qui cherchent surtout à tourner la page, pas facile pour un livre de trouver la bonne plage et de gagner ce rayon où brillera la petite lumière.

Il y a pourtant beaucoup de sel et de pépites dans ces ouvrages dont on ne parle pas dans les médias. Il y a du souffle, de l’émotion et cette ligne de visage découvert sur lequel les petits éditeurs n’ont accroché aucun masque commercial.

La séance de dédicaces peut commencer. Le lecteur est invité. L’écriture se lève, ouvre la fenêtre, respire à pleins poumons. Et lorsqu’elle fait le geste de signer le livre, elle n’a plus de barrière.

 

Signatures : l’écriture sans les gestes barrières (à tous mes amis écrivains et à tous les lecteurs.)

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Ile de Ré : comment en parler dans un recueil de nouvelles ?

Publié le par Eric Bertrand

Comment parler de l’île de Ré dans un recueil de nouvelles ? C’est la question que je me suis posée lorsque j’ai écrit les 23 récits qu’on trouve dans « Ma Ré haute, ma Ré basse », ouvrage qui vient de sortir chez Morvenn éditions et qu’on peut trouver dans toutes les librairies au tarif de 15 euros. J’ai donc raconté de petites histoires à chute en variant les personnages et les points de vue : hommes, femmes, enfants. Il y a beaucoup d’amoureux de l’île de Ré, offrez-leur cette promenade, c’est une belle idée de cadeau, et avec une dédicace si vous le souhaitez, c’est aussi possible ! Voici quelques repères pour en savoir plus...

Les cadrans solaires. Récit 1, « Les oiseaux migrateurs ».

Une initiative écolo à St Clément des Baleines. Récit 20, « Le petit sapin ».

Les cadrans solaires. Récit 21, « Tempus fugit ».

Le Petit Prince à La Flotte. Récit 3, « Le Petit Prince en grand artificier ».

Le Fort Boyard. Récit 15, « Cap sur Fort Boyard ».

Les puits de l’île de Ré. Récit 19, « Puits sans fond ».

L’effet du soleil. Récit 17, « le grand soleil de Sainte-Marie-de-Ré ».

Trousse-Chemise, Vauban et dans l’île de Ré avec Ferré, Nougaro et Aznavour. Récits 7, 10 et 14, « Emmenez-moi sur l’île aux livres », « le petit bois de Trousse-Confinement » et « Merde à Vauban ».

Le rosé des dunes. Récit 5, « Une bouteille de trop ».

Le secret des clos. Récit 16, « Les fruits du clos ».

Loin des grandes métropoles et du show-business. Récit 9, « Couper les ponts ».

La couleur des volets… Récit 4, « Un peu de rayon vert sur Ré la Blanche ».

Évoquer les oiseaux : « les oiseaux migrateurs » : récit 1, « le vol d’Edwige » : récit 18.

Évoquer les blockhaus : « Châteaux de sable » : récit 22.

Évoquer les vieux bacs : « à bord du Jean Guiton » : récit 10.

Évoquer les chansons de Jean-Loup Dabadie : « Appels d’air aux Portes-en-Ré », récit 8.

Évoquer les moulins et l’abbaye : « Les prophéties de Frère Hyacinthe », récit 6.

Évoquer les courses à pied : trail des vignes et 10 kms de St Martin… « Le petit vin doux de la mémoire », récit 2 et « la ronde du temps », récit 12.

Évoquer les écluses… « Le vélo scaphandrier », récit 23.

Ile de Ré : comment en parler dans un recueil de nouvelles ?

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« Carambars de l’enfance » de Francis Lepioufle : Le goût « chantant » des Carambars

Publié le par Eric Bertrand

Depuis que l’enfant que nous étions nous a donné sa main, nous avons  gardons au fond de nous une poche de dragées à polir. Marcel Proust savourait les rondeurs des petites madeleines et Renaud les caramels à un franc et les mistrals gagnants. Francis, de son côté, redécouvre le goût des Carambars, ceux qu’il achetait à cent sous…

Des Carambars, on en trouve partout maintenant, et pas forcément au « Café chantant » dont il ouvrait la porte, à deux pas du tendre petit Bois Soleil pailleté de givre ou de lumière. Aux côtés de Francis Lepioufle, on passe l’orée de ce vieux pays gallo que j’ai tant aimé et dont je goûte aussi les Carambars. Ils me ramènent vers la vieille école de Trémuzon, à côté de Loudéac, m’aident à franchir les plaines et les collines, à m’envoler à mon tour vers les plages de l’Atlantique, au-dessus des mégalithes de Carnac, à creuser les sillons de cette terre d’Argoat, si remplie encore de semence paysanne.

L’auteur a grandi dans une ferme. Il se souvient de multiples détails et de sensations, un brin de paille dans « le rangeot » des cochons, un ballon en plastique sur le chemin de l’école, « un gatelion pour des saveurs exquises ». Le petit Daniel en tremble encore, suit les lignes de la main burinée de son père, personnage silencieux et profond déjà évoqué dans sa première œuvre, « les Chevaux de la mémoire ». Peu à peu, il trace sa route, écarte les branches, déniche les œufs des freux, trouve sa voie, rejoint Francis.

Les saisons passent, le vent durcit, le ciel se plombe, la neige tombe, Noël approche, apporte dans sa hotte des moments précieux pour l’enfant. Puis vient le temps de Pâques, les œufs tièdes des poules, l’odeur veloutée des nids, les oiseaux dans les haies ou sur le mur, les bergeronnettes, les hirondelles et ces chants qui sont à Daniel ce que ceux de la grive sont à Chateaubriand. C’est un concert étourdissant qui s’élève et qui l’appelle aux buissons de la mémoire.  

Entraîné par « le flot des mots » (c’est le titre d’un récit) Francis Lepioufle fouille l’espace des alvéoles, gratte les galeries, laisse bombiller sa plume et découvre enfin au lecteur qu’il met dans le secret un sol nourricier, ce qu’il nomme « un réseau biologique capable de secréter de l’affectif. »

« Carambars de l’enfance » de Francis Lepioufle : Le goût « chantant » des Carambars

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"Ma Ré haute, ma Ré basse", nouvel article dans le magazine "Ré à la hune"

Publié le par Eric Bertrand

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Article sur Ma Ré haute, ma Ré basse écrit par Francis Lepioufle

Publié le par Eric Bertrand

Article sur Ma Ré haute, ma Ré basse écrit par Francis Lepioufle

Qui peut le mieux décrire la lumière blanche des sables de Ré ? Sans aucun doute un héritier de ces habitants qui ont vécu sans le pont.

L’auteur Eric Bertrand retisse ici la dentelle des venelles et son riche passé. Au rythme du temps de l’île, dans la barque de passage, il nous emmène de l’enfance retrouvée vers le palais de gourmandise de St Martin de Ré.

Le lecteur hume avec lui les parfums enivrants au carrefour des marais salants, il devine les couleurs chatoyantes des roses trémières, il se grise dans la brise près du phare des baleines et se délecte des jeux de plage aux Sablanceaux.

Les ânes ont revêtu leurs culottes, les volets verts se sont rouverts sur un nouvel été. La mer comme « une bergère assoupie » ballotte ses voiles à La Flotte, attendant encore que le Petit Prince réveille le souvenir d’une pièce de théâtre.

Sous les étoiles, la mémoire crisse et le lecteur sourit de ces promenades, de ces courses échevelées dans les oyats des dunes.

 Le lecteur trouvera-t-il le rayon vert, celui d’un bonheur attendu ? Au moins celui de l’euphorie gagnée au fil des nouvelles. Eblouissantes, elles véhiculent leur étincelle de bout en bout de l’ouvrage, sans s’essouffler.

Comme venus d’un gros coquillage, les noms de Bois-Plage, Trousse-Chemise, Loix, Sainte Marie de Ré, Fort Boyard et Lilleau des Niges chuchotent leurs histoires et chantent les héros de passage. Chaque porte s’ouvre ici sur un nouveau monde et la mer balade ses chansons au goût de sel et d’huîtres.

Souvenirs, confidences, la musique du texte ne s’arrête pas en chemin ; elle poursuit sa route vers Ré et son camping de Rivedoux, même de nuit, en Simca 1000, au rythme des cassettes de Julien Clerc, avec ses grands-parents venus de Lorraine. 

C’est aussi un voyage dans le temps en forme d’invitation à tourner dans le manège de l’enfance, à déguster une madeleine ou plutôt une glace. Dans l’arène des souvenirs ou dans l’imaginaire de l’auteur, chaque nouvelle rivalise de vivacité. Même les petits clos révèlent les drôles de fruits mûrs d’un grand-père. Quant à la jeune irlandaise, la cabine de bain se mue en pomme à croquer la vie.   

Ces nouvelles sont à l’image des vagues de Ré à marée haute ou basse. Colorées par les souvenirs de l’enfance, elles vont et viennent en images prégnantes ou en instantanés sous le soleil brillant et  le sable blanc.

Un magnifique recueil au goût suave à déguster … peut-être face à l’océan, peut-être au creux d’un fauteuil en écoutant des vagues déferler.

Edité par Morvenn Editions en octobre 2021

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