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Le couvre-chef et le couvre-feu

Publié le par Eric Bertrand

Un jour mon chef dit à mon feu : « couvre toi bien ! »

Alors le couvre-chef a senti couver la braise,

Et sous le chef la flamme vaciller.

Mais au fond de la nuit, les étoiles allumées

Ont volé le feu, enflammé le haut du chef,

Fondu le couvre-chef

Et incendié les mots couverts.

Le couvre-chef et le couvre-feu

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Un bilan sur le théâtre sur France inter

Publié le par Eric Bertrand

https://www.franceinter.fr/emissions/deja-debout/deja-debout-12-janvier-2021

Merci à Mathilde MUNOZ de cette synthèse...

 

Un bilan sur le théâtre sur France inter

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L’enfant gâté au Capitole

Publié le par Eric Bertrand

Un jour, l’enfant gâté se lasse du parc à jeux.

D’abord, il fait la gueule, multiplie les grimaces.

Puis il arrache sa barboteuse et en tient une couche.

Il braille, il vitupère, défonce les barrières.

Trépigne, saborde et fait des tas d’histoires,

Saccage tout, veut qu’on s’occupe et qu’on parle de lui.

Alors, il jette ses jouets, cogne contre la vitre,

Agite la fenêtre et la sort de ses gonds.

Puis les deux bras croisés, raconte des salades,

Met du poil à gratter, envoie des boules puantes.

Équipe ses soldats de plomb, barbouille sa Barbie,

Se maquille le visage, se lance dans les cordes,

Brandit le soupçon et le pistolet en plastique,

Accuse la vérité d’avoir la morve au nez.

Lui arrache son masque, se la colle au visage.

Monte sur la barrière, comme sur son Capitole, 

Se jette dans le vide, suspend sa vérité

Qui n’est déjà plus le Mensonge,

Mais qui lui sert de croc,

De filet,

De grappin.

L’enfant gâté au Capitole

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Paysage sonore à La Rochelle.

Publié le par Eric Bertrand

Dans la compagnie de Yann Bertrand et en suivant mon guide des rues de La Rochelle, "les Cent tours de la Lanterne magique".

 

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"Mon refuge" et ma maison de papier

Publié le par Eric Bertrand

« Emmenez-moi » chantait Aznavour et ça sentait les docks, les parfums poivrés et les rafiots craquant de la coque au pont. Emmenez-moi…

Mais depuis, il y a eu confinement et distanciation.

« Emmène-moi » chante aujourd’hui Julien... Et que ce soit vers le Japon, « les forêts sombres où nous nous perdrons », « les pyramides et les pharaons », il y a toujours un refuge, une citadelle, un « fond des yeux ». « Fais-moi une place » car « jamais je n’ai eu de maison… » Mais la petite sorcière malade traverse nos marécages… Et combien de fleurs, des gares ou sans collines, de parfums de la Chine et de Japons dorés, et combien de pattes de mouettes et de saxophones bizarres pris dans d’opulents lichens mous ont fait de l’horizon chimérique un grand ciel tatoué ?

Du haut de son refuge et de son Phare des Vagabondes, quand Julien chante à travers les années, et spécialement dans ces temps troublés, il y a toujours la perspective d’une escale : une partition, une melody, ou une maison de papier. « Mon refuge où que nous allions… »

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