Léon Tolstoi : « Maitre et serviteur » « En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°54)
Jusqu’à quel point l’homme peut-il résister à ce que les Américains et Jack London appellent « le wild » ? Par quels moyens « construire un feu » qui permette à l’individu isolé de résister au grand froid et à la tempête qui soudain le prennent au dépourvu ? Dans cette nouvelle de Tolstoi, c’est la situation dans laquelle se trouve « le maitre », Vassili Andreitch, qui a contraint son « serviteur » Nikita, à préparer le traineau au mépris du danger, dans le but de rallier la ville pour y réaliser des affaires et grossir ses bénéfices.
Mais la distance est longue et le temps mauvais.
Au cœur de la tourmente et de la nuit, comment le maitre, égoïste et arrogant, va-t-il découvrir les moyens de se sauver ?
"Dévalisée" sur RCF
Comment un objet prend-il vie dans un récit de voyage qui est aussi un conte philosophique ? Je vous invite à écouter cette émission à propos de mon roman "Dévalisée" (Editions Hello) : elle passe sur RCF cette semaine dans l'Emission : "Merci d'être venu", aujourd'hui 26 avril à 11h et le 29 avril à 10h, puis sera disponible en podcast.
Blaise Cendrars : « L’Or » « En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°53)
Il fait partie du mythe américain de la conquête de l’Ouest ; il alimente l’illusion des pionniers venus d’abord de l’Est des États-Unis et puis du monde entier ; il brille de la légende d’Eldorado ; il met de la poudre et du vent dans les semelles des héritiers de Kérouac ; il fond du plomb dans la cuve des « Raisins de la Colère » et du goudron sur la Route 66… L’or !
« L’Or », c’est l’histoire de Johan August Suter, audacieux aveturier parti de Suisse en 1834 et qui découvre quelques années plus tard, dans l’une de ses exploitations de Californie, le fabuleux métal jaune… Quelle alchimie cette découverte produit-elle alors sur la terre et sur les hommes ? Et comment l’inébranlable aventurier « encaisse-t-il » le coup ?
Blaise Cendrars : « J’ai Saigné » « En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°52)
Les marques des guerres sont indélébiles et s’imprègnent dans le corps et l’âme au point de bouleverser les êtres humains et leur rapport au monde… Certains écrivains sont montés au front et en sont revenus blessés, traumatisés, meurtris. C’est le cas de Blaise Cendrars dont le pseudonyme évoque à la fois la braise et les cendres. Au fil de cette nouvelle en trois chapitres, il « saigne » de son amputation du bras droit au moment de la bataille de Champagne en 1915.
Soigné avec les moyens du bord dans un hôpital de fortune, l’écrivain foudroyé ne laisse pas sa plume s’évanouir. Lucide, caustique, il examine au scalpel les silhouettes de soldats comme lui en souffrance et souligne l’exceptionnel dévouement des infirmières alors que les gradés véreux et soucieux de gloriole qui les encadrent, cherchent encore à tirer parti de la survie de « leurs hommes ».