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Théâtre pour étrangers

Publié le par Bertrand

Quelle part le vécu joue-t-il dans l'écriture ? Cette question m'a été souvent posée et il y a fort à dire... je la traiterai un jour à la lumière de ce que j'ai écrit, notamment « la route, la poussière, le sable. »

Je me la pose en tout cas aujourd'hui car il est évident qu'à l'issue du stage que je fais cette année auprès des étudiants étrangers de Rennes, j'ai été "rattrapé" par un projet d'écriture...

Quand j'ai commencé ce stage de Master 2, j'avais choisi de travailler une matière qu'on appelle en jargon "FLE" : français langue étrangèr par le biais du théâtre (quel hasard !). J'ai donc créé à l'INSA, un atelier de théâtre et je me suis aperçu que, dans ce cadre, les étudiants manifestaient des besoins inattendus.

Ces besoins sont spécifiques : pas question de se lancer dans un projet du genre de ceux menés dans l'atelier ! Pas de démarche comparable ! Mais cependant, ces besoins ont impliqué de ma part le nouveau travail d'écriture que je suis en train de boucler en ce moment... Au point que l'écriture de Macbeth est, pour l'instant, ajournée. Qui sont les étudiants étrangers ? Quels sont ces fameux besoins ? Quel projet ? Pourquoi ne pas rédiger un mémoire de Master 2 ? Réponse dans les jours qui viennent !

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Le ceilidh

Publié le par Bertrand

Un "ceilidh"... J'ai un vieux projet de roman inabouti au fond d'un tiroir : il devait porter ce nom ! Il commençait dans les îles Shetland. Un coin où je suis allé en janvier 1990, dans la dernière des quatre îles qui constituent l'archipel... La brume l'a engourdi ! La magie d'un moment indicible qui devait servir de prototype à la fiction. Je n'ai toujours pas pu dépasser cette référence au vécu.

Il faut croire en tout cas que le ceilidh est un thème récurrent. Certains diront une obsession ! 

Le ceilidh est un espace de socialisation dans les Highlands d'Ecosse. Le terme s'est un peu édulcoré avec le tourisme et le caractère "folklorique" de cette manifestation. Quand on va à un ceilidh dans un endroit comme l'Ile de Lewis, ou l'île d'Arran, ça se passe en général dans un pub. On vient en kilt. On boit. On communique. On chante. On danse. On réalise une prestation aussi : un air d'instrument, une chanson (en gaélique : souvent sans instrument, "mouth music" ou "puirt-a-beul"), un conte, une légende...

Mon premier ceilidh, c'était dans un coin reculé de l'île de Skye, un soir d'automne en 1983... Dans la journée, j'avais marché dans la brume et la tourbière des Cuillins of Skye, j'étais particulièrement disposé à me laisser envouter par la magie de la soirée. C'est là que j'ai entendu du gaélique et que j'ai eu envie de l'apprendre...

Il y aura du gaélique dans la pièce. L'essentiel va se dérouler pendant le ceilidh parce que c'est un lieu de concentration : musique, danses, claquettes irlandaises, récits, personnages. Il suffira de tirer les fils, de faire vibrer le fiddle ! Quant aux sources musicales : Silly Wizard, Run Rig, Corries, Clannad. Le choix n'est pas encore fait. La musique vient toujours coller au texte.

J'en suis là de cette rédaction, attardé en ce moment par un autre projet qui vient à terme et que j'aborde demain.

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Mike Oldfield et Jack

Publié le par Bertrand

Offrir un support aux chorégraphies. Permettre aux musiciens de travailler et de jouer des airs. Laisser la place aux chanteurs. Telles sont les premières fonctions des musiques dans nos spectacles. Ainsi la troupe s'est étoffée, le tartan s'est bariolé...

Mais l'autre fonction de la musique, c'est de donner du relief, de créer l'atmosphère. Ainsi, dans le spectacle sur Jack Kérouac, lorsque Dean et Jack rêvaient tous les deux, c'était sur le fond de la musique planante de Mike Oldfield extrait de "Ommadawn". Les sacs à dos jetés à côté d'eux, ils étaient allongés sur scène (c'était Raphaël et Kévin... des tout bons!)Dean s'exclamait en regardant le ciel étoilé : "quelle nébuleuse ! Plein gaz vers les étoiles..." et ces deux petits princes de la route se mettaient à dessiner leurs moutons...

Pour le "Macbeth" (reste à trouver le titre véritable) car plus le temps passe et plus je m'écarte du modèle initial, il y aura un lieu essentiel : le "ceilidh". C'est au "ceilidh" que la musique prend son sens dans les Highlands. On verra demain ce que "ceilidh" implique...

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la pub se la joue classique

Publié le par Bertrand

La musique du loft ? Dans la pièce parodique "Loft History 2084", elle était forcément empruntée aux musiques qu'on entend non pas au coeur du loft mais pendant la programmation de l'émission, sous forme de flash publicitaires... Dés qu'une émission "fait de l'audience", la publicité s'engouffre dans la brêche pour procéder à un "matraquage en règle". Ainsi, l'acheteur potentiel est-il peu à peu bercé par la tentation surtout lorsqu'elle emprunte le canal de Mozart, Verdi, Prokoviev, Puccini, Bizet... Un CD a eu l'idée de regrouper tous ces airs sous le titre "la pub se la joue classique" et c'était une mine pour le spectacle...

A la différence près que nos lofters étaient des comédiens de théâtre rebelles, qui s'escrimaient à faire entendre la voix de la culture et de l'intelligence face à la dictature des médias... Et Big Brother avait choisi de remporter définitivement la bataille en la médiatisant... Tel était le point de départ de la fable.

Un groupe d'amoureux de Shakespeare et de Ionesco fait-il le poids contre les moyens déployés ?  La pub est une arme de destruction redoutable et terriblement opérationnel dans le cadre de ce loft d'un genre particulier : nous sommes en 2084 et le régime politique veut imposer une contre culture : la publicité endort l'esprit et sème la dérision. Quand les lofters tentent une tirade, risquent une critique, elle interrompt sans cesse le chant du sublime parce qu'elle rappelle au public les pâtes Barilla, les serviettes Vania ou encore le Gourmet Gold pour chats... La musique joue alors son rôle de contre-point dans le spectacle et collabore au sens de la fable du loft !

Rien à voir avec le rôle de la musique tel que je l'envisage pour le spectacle sur "Macbeth". Nous y revenons enfin demain après ce petit détour par la mémoire de l'atelier...

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Ex fan des sixtees

Publié le par Bertrand

Gainsbourg... Belle idée pour les textes et les musiques. La confluence des styles. L'influence de tous les musiciens anglo-américains... "Bryan Jones, Jim Harrison, Eddy Cocrane, Alice Cooper, Tee Rex, Elvis..." Et puis un personnage fascinant pour les jeunes qui le connaissent mal.

A l'origine, un travail sur les textes et sur les influences : Nabokov, Lewis Caroll, Baudelaire, Lautréamont... Un scénario pour théâtraliser l'ensemble et puis des musiques, toujours pour les claquettes. La pièce mettait en scène bien évidemment des danseuses et des lolitas déchainées, dansant sur l'air de "Initials BB". On entendait Serge en voix off sur un morceau de piano. Le magnifique morceau de "l'histoire de Mélody Nelson" : "Cargo culte". Des scènes plus violentes avec du djambé, "requiem pour un con", d'un érotisme débridé "couleur café", des scènes de frénésie, "Harley Davidson" ou "Ford Mustang", des repentances "Enfants de la chance", de l'auto-dérision avec "l'ami caouette" ou "sois belle et tais-toi"... Une Marilou "naïve comme une toile du noidier saurou" et exaltée, rêvant des paysages impossibles et flottant dans l'air sur un fond léger de violon...

Bref, des sollicitations nombreuses pour une oreille musicienne comme celle d'Arlette qui était dans la salle et qui, après la représentation, a lancé l'idée : le théâtre sera aussi l'affaire des musiciens... On va voir sous quelle forme à propos du "Loft".

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