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sheumas Grant

Publié le par Eric Bertrand

Sheumas Mac Leod et Heather Mackenzie sont à l’honneur ces derniers jours ! Sheumas d’abord… Sheumas, l’homme trouble, le complice de Ronald, la manipulateur, l’ancien marin de la côte ouest, le Gaël, l’amoureux de l’Ecosse… J’ai dit, quelque part dans ce blog, que j’avais composé des personnages à partir de la figure de mon professeur de gaélique d’Aberdeen, Sheumas Grant., homme passionné par sa langue et sa culture d’origine. Or, samedi, chez Joan, j’ai retrouvé sa trace. Comme le monde est petit ! Tel est le titre du mail que je viens de recevoir de lui, énoncé sous la forme suivante : « Se saoghal beag a tha ann ! »  (It's a small world!)  
              Nous sommes juste à côté du village de Tongue, quand on traverse le bras de mer, sur une petite route qui mène jusqu’au hameau de Talmine. C’est une zone gaélique et j’y apprends, par la bouche de Kattie, que Sheumas a abandonné la fac depuis quelques années pour se consacrer à une recherche sur le terrain, recherche de type ethnographique…en effet, il existe, d’après le spécialiste, d’infinies nuances dans le gaélique en fonction des zones et des gens qui le parlent.
              Sheumas a loué un cottage à la nièce de Joan, Meg, que nous avions rencontré il y a deux ans ! Pas de chance, il est absent aujourd’hui, mais Joan m’invite à lui laisser un mot qu’elle lui transmettra dès son retour.
              Je lui adresse ma sympathie et lui indique ce que je viens de rappeler : quelle part il a jouée dans le personnage de la pièce. C’est une chance que le site soit accessible en anglais : je lui en donne l’adresse afin qu’il comprenne davantage dans quel contexte il apparaît.
              Autres figure inattendue : Heather Mackenzie… On en reparle demain.
 

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The kyle of Tongue, towards Talmine.

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Diaporama Highlands : fragments précieux

Publié le par Eric Bertrand

Il y a des fragments précieux qui manquaient à la générale et ces « vides » se comblent progressivement : j’ai dit que des musiciens manquaient à l’appel et que cela nuisait à l’harmonie de l’ensemble. Jenny est allée répéter vendredi soir et est revenue ravie. Le tango de Lou accompagné par un sublime morceau d’accordéon royalement interprété. Le ballet claquettes et le morceau « Fuck them all » plus rythmé pour l’entrée des sorcières. Françoise répète avec nous mardi soir et elle apporte une énergie dingue à la scène des sorcières essentiellement conçue pour le trio. Enfin, le support diapos
              La bécane poussive que nous avons essayée mercredi est à mettre au rencard ! Nous utiliserons un vidéo projecteur. Les photos de la collection personnelle dont les plus anciennes remontent à 83. Des heures à traquer l’image, à tenter de saisir la magie de l’Ecosse. D’anciennes diapos que j’ai fait numériser et qui feront partie du spectacle… Pendant les moments de temps suspendu qu’offre la belle musique écossaise, les images de l’Ecosse vont défiler et créer l’atmosphère si essentielle pour comprendre le grain de la tragédie :
-         Acte 1, scène 1, à l’ouverture quand le premier groupe de musiciens joue un air de Donnie Munroe. Un premier diaporama sur l’Ecosse.
-         Acte 1, scène 1, pendant la scène entre Heather et Max, une photo du château Sinclair Girnigoe en fond pour donner du relief au texte.
-         Acte 1, scène 2 : pendant que Sheumas se met en place, sur fond de Run Rig et pendant le poème en gaélique, second diaporama.
-         Acte 2, scène 3 : quand la scène prépare le théâtre du « Ceilidh », la fameuse mise en abyme se fait sur la photo unique de Sinclair Girnigoe
-         Acte 2, scène 3, fin : quand l’air de Clannad s’élève, le troisième diaporama sur les différentes facettes de Sinclair Girnigoe.
-         A l’épilogue, quand Sheumas rame avec à son bord les fuyards : quatrième diaporama sur le fond de « fisherman’s wife lament. » de Silly Wizard..
-         A l’épilogue, deuxième moment de musique quand les personnages sombrent dans le noir et que la musique reprend sur l’air de « Hame » et le texte en vieil écossais.
              Les diapos choisies le sont en fonction d’un sens particulier, elles racontent à leur façon une histoire, tout  comme les musiciens racontent leur histoire au public.Moment délicat de théâtre pendant lequel le spectateur laisse entrer dans son jardin secret les ombres chinoises de la scène.
 
 
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Green lady

Publié le par Eric Bertrand

              A la veille d'un nouveau moment important pour la promo du spectacle (le salon du Livre de Loudéac auquel je suis invité au stand de chez Majuscule, sur le thème "paysages"), je continue à feuilleter mon carnet de bord écossais...
              Nous étions arrivés au dimanche en fin de journée, en compagnie d'Alan et d'Alison. Pendant la conversation au sujet du « Ceilidh », Alan m’a rappelé un élément troublant au sujet de la « Green lady of Ackergill Tower ». Cette fille qui se serait jetée au bas de la tour l’aurait fait non seulement par désespoir amoureux mais aussi parce qu’elle était enceinte. C’est du moins ce que rapporte la légende.
              Ce motif de la fille enceinte nous ramène directement au personnage de Heather, celle qui joue précisément la « Green lady of Ackergill Tower ». On se souvient de l’aventure qu’elle a eue lors de sa petite escapade avec Ronald… Troublant rapprochement entre la réalité et la légende, la fiction et la situation personnelle des acteurs !
               Ainsi, en jouant Fiona, Heather évacuerait-elle la conscience d’une faute ? En d’autres termes, Ronald, en lui attribuant ce rôle, aurait-il voulu la châtier de sa légèreté ? C’est le genre d’interprétation que je puis faire aujourd’hui, à la lumière de cette information supplémentaire… L’occasion de montrer en tout cas que, dans la démarche d’écriture, tout n’est pas voulu et que le subconscient travaille et fait parfois bien les choses ! En effet, j’avais oublié cet aspect de la légende, mais quand Alan me l’a rappelée, je m’en suis souvenu !

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Somewhere around the area...

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Fantôme dans la région des borders

Publié le par Eric Bertrand

Une petite pause dans l’évocation du spectacle pour retourner un moment en Écosse et retrouver le journal quotidien que j’y ai tenu. J’évoquais donc le témoignage d’Alan et Alison qui se trouvaient dans une grande maison des « Borders », région du sud de l’Écosse, au contact avec l’Angleterre.
              Ils dînaient chez des amis. Soudain le grand escalier craque (Alison nous dit ça avec la voix qui tremble et ses grands yeux effarés, et j’imagine aussitôt cet escalier filmé par Hitchcock dans « Psychose ». Ils se retournent pétrifiés. Quelqu’un descend lourdement les marches. S’arrête au bas de l’escalier. Mais il n’y a personne. Un frémissement. Insensiblement, la poignée de la porte d’entrée bouge. Puis plus rien. Une minute plus tôt, ils plaisantaient et ne pensaient rien que de frivole. Alors, leurs hôtes leur avouent que ce phénomène s’est déjà produit plusieurs fois et que c’est la raison pour laquelle ils ont décidé de mettre leur maison en vente.
              Ensemble nous réfléchissons sur la cause... Alan est du genre sceptique mais il doit le reconnaître, il ne comprend pas ce qui s’est passé. Cela ne peut être imagination souligne Alison : « I mean, we were all very quiet and didn’t expect anything !... »
 
“There are more things in heaven Horatio than you’ve never dreamt in your philosphy !”
C’est à peu près la phrase que dit Hamlet après avoir vu le spectre et c’est sur cette phrase là que je vous laisse méditer !

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Ghostly atmosphere in Dirlot Castle cemetery (in the back, "lady mystery")

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Répétition du 17 mai : la générale

Publié le par Eric Bertrand

              La répétition générale a donc eu lieu. Et comme d’habitude, c’est la panique... Des musiciens manquent à l’appel, les comédiens ont des trous, les liaisons entre les scènes manquent de rythme, les éléments de décor ne sont pas en place, les diapositives ne passent pas ou le projecteur s’emballe ou se lance dans un monologue édifiant, les journalistes des trois journaux locaux passent prendre des informations, des photos, interrompent la difficile mise en place, ne comprennent pas, posent des questions, collaborent aussi à leur manière à l’impression de chantier qui fait aussi partie du spectacle.
              Il fut un temps où nous prenions peur, où nous nous disions qu’avec une telle pression sur les épaules, nos acteurs, nos musiciens (qui sont pour la plupart des adolescents), ne seraient pas prêts pour le grand moment et offriraient un spectacle pitoyable et rédhibitoire. Cependant, et nous nous accordons tous à le dire, malgré les défauts que je viens de signaler, il y a eu pire dans les années antérieures. Prenons par exemple le cas du « Tennessee club », le plus récent ! Quelle pagaille à quelques jours de la date fatidique et pourtant, quelle réussite, quel moment extraordinaire offert à chacun…
              Pour parler plus techniquement, nous avons testé l’organisation proposée sur le papier et les éclairages mis au point par Alain. Quelques légères modifications. Notons surtout, du fait de la durée et du charme aérien de certains morceaux de musique, la décision de laisser le fond de diapos sur les deux premières scènes de l’acte 1. Ceci dans le but de planter davantage le décor et de laisser le spectateur savourer l’atmosphère
 

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Ackergill Tower from the sea...

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