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La marionnette Angelika

Publié le par Eric Bertrand

             « Journal du 18.06 :l’apologue d’Angelika est écrit. C’est une belle histoire complètement inventée. Elle m’a été inspirée par la fameuse marionnette (« puppi ») chère au folklore sicilien. Cette Angelika trône en bonne place à la maison. Elle fait partie des « souvenirs » ramenés de Siracusa. J’ai lu hier que Pirandello avait été très marqué par ces éléments de la tradition sicilienne. Je n’ai pas cherché à exploiter la référence au passé des « rois normands » auquel se rattache cette marionnette.
              J’ai préféré inscrire en creux dans cette légende, les motifs essentiels qu’on retrouvera sous une autre forme dans le drame qui va se nouer sur l’espace du ponton. Quel est le sens de cet apologue ? La vie est sensation, ouverture au monde, il faut tenir ses sens en éveil pour ne pas passer à côté de la vie et découvrir la beauté du monde. Tout en racontant cette histoire (Francesca est une « diseuse d’histoires », un peu comme la « Donna mimma » de Pirandello), j’ai cherché à donner à cette scène une dimension théâtrale : la présence du public des enfants et adolescents et la fonction de Carolina sont sans cesse sollicitées, ceci dans le but d’éviter un trop long monologue à Francesca. »
 
              Angelika demain en photo dans ce blog. Je vais la décrocher de l'escalier où elle trône.
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Pupi in Sicilia...
 

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Prologue burlesque

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 17.06 : puisque Francesca et Carolina ont un rôle à jouer dans la vie de ces adolescentes, il faut les mettre en scène dans un prologue où elles racontent un apologue qui renvoie au thème de la pièce : celui de l’éveil. Ce sera un apologue imaginaire et frileux qui anticipera sur l’autre apologue qu’évoque la pièce. Confrontation avec la vraie vie. Les enfants ne comprennent pas forcément l’histoire qu’on leur raconte mais sont confrontés à une fiction qui les interpelle.
              L’idée aussi, pour renforcer le caractère traditionnel (et en même temps comique sur la scène !), de faire entrer la conteuse Francesca sur une petite charrette tirée par Carolina. C’est aussi l’occasion de remettre en scène ma valise : elle a toujours beaucoup de succès auprès des élèves qui me voient arriver en cours avec elle. Cette valise est foncièrement un objet scénique : Carolina qui est aussi l’assistante de Francesca va en sortir une cafetière, des tasses à café, un coussin, des pinceaux et des craies, un tableau noir, la marionnette Angélika, figure fameuse du folklore sicilien sur laquelle je reviendrai. »
 
              Facteur d’unité, le prologue est en effet décliné dans tout le texte, tant au niveau de sa signification qu’au niveau de des images qu’il produit (notamment celles associées à la marionnette).
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Andiamo sulla spiaggia ! Dov'é il pontile ?

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Contrôle burlesque

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 17.06 : puisque Francesca et Carolina ont un rôle à jouer dans la vie de ces adolescentes, il faut les mettre en scène dans un prologue où elles racontent un apologue qui renvoie au thème de la pièce : celui de l’éveil. Ce sera un apologue imaginaire et frileux qui anticipera sur l’autre apologue qu’évoque la pièce. Confrontation avec la vraie vie. Les enfants ne comprennent pas forcément l’histoire qu’on leur raconte mais sont confrontés à une fiction qui les interpelle.
              L’idée aussi, pour renforcer le caractère traditionnel (et en même temps comique sur la scène !), de faire entrer la conteuse Francesca sur une petite charrette tirée par Carolina. C’est aussi l’occasion de remettre en scène ma valise : elle a toujours beaucoup de succès auprès des élèves qui me voient arriver en cours avec elle. Cette valise est foncièrement un objet scénique : Carolina qui est aussi l’assistante de Francesca va en sortir une cafetière, des tasses à café, un coussin, des pinceaux et des craies, un tableau noir, la marionnette Angélika, figure fameuse du folklore sicilien sur laquelle je reviendrai. »
 
              Facteur d’unité, le prologue est en effet décliné dans tout le texte, tant au niveau de sa signification qu’au niveau de des images qu’il produit (notamment celles associées à la marionnette).
 
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E il pontile, dove è ?

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L'adolescence au centre de l'intrigue

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 16.06 : l’un des objectifs de mon travail tel qu’il se manifeste à travers les premiers fragments d’écriture, consiste à donner à cette pièce la dimension d’une fable sur l’éveil à la vie.
              Elle tourne autour de la figure d’une jeune fille, libre dans ses mœurs, Gilda. Les trois filles du village qui la regardent de loin sont fascinées, même si elles réagissent différemment. Cette liberté, cette impudence les renvoie à leur être propre. Elles sont encore dans le carcan de leur éducation et de leur culture : elles sortent à peine du cycle des histoires pour enfants que leur contaient Francesca et Carolina. Elles n’osent pas aller plus loin avec les garçons qu’elles aiment… »
 
              Cet aspect du travail est en effet l’un des points importants sur lesquels j’ai fait porter la réflexion à travers tout l’ouvrage. J’ai insisté sur la découverte de soi, le narcissisme, la naissance du désir, la pudeur, les tabous, la volonté de révolte… Et j’ai joué sur la variété des tempéraments pour en tirer une efficacité dramatique (essentiel pour le théâtre)
 
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Adolescenti nella città...

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L'Americana

Publié le par Eric Bertrand

              « Journal du 15.06 :la fille du réalisateur ne sera pas sicilienne, mais américaine. Pourquoi américaine : parce que le personnage fait ainsi la transition avec l’univers anglo-américain que j’abandonne, et parce qu’ainsi, elle incarne, davantage encore, l’aisance et le luxe. Elle portera un nom plus fortement connoté : Ferrari (à cause du luxe dans lequel elle vit) et Gilda (à cause du scandale qu’il y a dans son attitude et de l’enivrement qu’elle produit chez les hommes).
              Dans l’acte 1, il me faut trois autres adolescents qui incarnent la jeunesse du pays (plutôt des filles pour qu’il y ait une relation amoureuse avec Gigi et Salvatore) »
 
              Le personnage de l’Américaine est en effet un virage important dans la création de la pièce dans la mesure où il permet de mieux faire sentir la différence entre les deux mondes et cette espèce de fascination répulsion à l’égard des étrangers que j’ai moi-même notée lorsque j’étais en Sicile. Gilda, c’est avant tout « l’Americana »… et elle dérange, d’autant plus qu’elle est belle et indécente.
              Petite pause atlantique aujourd’hui et demain, pause bien méritée après ces semaines intenses d’écriture ! A lundi, donc !

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Attenzione ! C'é l'Americana sul pontile !

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