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Quelque chose de Tennessee

Publié le par Bertrand

Le son... Depuis Jack on the route, le jeu consiste à choisir des textes rythmés (chez Kérouac, ce qui heurte le lecteur, c'est le rythme de certains passages, "le beat" de cet apôtre beatnick), des textes ponctués par des morceaux musicaux pour permettre aux claquettistes de réaliser leurs chorégraphies. Et ça crée effectivement une ambiance, une ambiance et un commentaire... Quand sur l'air de "on a tous quelque chose en nous de Tennessee", Sexy Sissy et Miranda voyaient partir la fille qu'elles avaient élevée, la mélancolie du ballet était plus forte que n'importe quel texte, d'autant que le morceau était joué au piano en live, par un musicien sur la scène...

L'aventure avec les musiciens du Moulin à Sons a vraiment commencé l'an dernier sur le Tennessee club, puisqu'une vingtaine de musiciens s'étaient associés et altenaient des morceaux dans ce "club" qui était une sorte de cabaret. La musique avait bien sa place. Les "cow-boys" de ce coin de désert côtoyaient sur cette "route 66" que chante Mitchell, chanteurs et guitaristes, pianistes, violonnistes, joueurs d'harmonica et danseuses... Les airs où l'on voit Fred Astaire danser sur "I'm in Heaven" rejoignaient les airs de Madonna ou de Dire Strait, de Pink Martini ou de Nora Jones... Avant cette association, on jouait sur des bandes son et l'idée est venue sur le spectacle à partir de Gainsbourg. On en reparle dimanche.

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"Bonnie and Clyde" : faire son cinéma sur les planches

Publié le par Bertrand

Alors, les cinéastes et les films... Le premier à être sollicité dans les productions, c'était Arthur Penn pour son Bonnie and Clyde et le montage des textes de Gainsbourg à partir du scénario d'escalade que rapporte le film. Et puis, dans le Tennessee Club, Ridley Scott pour certains plans de Thelma et Louise, et Percy Adlon pour le fameux bagdad Café, un clin d'oeil à Il était une fois dans l'Ouest aussi. Ces références filmiques sont associées aux BO bien connues. Le principe était systématisé dans le Loft avec tous les recours aux clips publicitaires et aux airs de "la pub se la joue classique". D'autres références aussi dans Jack avec notamment le film burlesque O Brother. Alors pour ce qui concerne Macbeth, je commence à regarder du côté de Hitchcock. Et puis, pour l'ambiance - car les références aux films et aux BO, c'est surtout la volonté de rappeler une ambiance sur la scène - il y a le son, et ça, c'est la formidable complicité avec les musiciens du Moulin à Sons. J'en parle demain.

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Dans les Highlands derrière Macbeth

Publié le par Bertrand

Comme dans certains slogans de pub, plusieurs bonnes raisons pour choisir "Macbeth" ! Pas les raisons académiques, j'entends ! Celles qui me donnent envie de travailler cette pâte...

D'abord le contexte écossais. Et plus particulièrement les Highlands. Mon attachement continuellement alimenté à ce pays. Les supports que je possède : musique, accessoires (kilt, brogs, skean dhu), diapos, références diverses... J'envisage pour la troisième fois de mettre un fond de diapos à certains moments sur scène (comme ça a été le cas dans le loft : -la vitrine des candidats lofters- puis dans le Tennessee club -dias prises dans le désert d'Arizona). Ce sera un décor de chateau en ruines en bord de mer. (Girnigoe and Sinclair Castles pour les connaisseurs).

Ensuite, les figures des sorcières. Ces créatures à mi-chemin entre le rêve et la réalité, entre la dérision et le tragique. Mes sorcières seront trois, comme chez Shakespeare, elles diront la lande, la mémoire collective, l'effroi, elles diront aussi la violence du climat. Leurs voix frisent le chant, leurs mouvements sont des trépignements, en cela j'envisage de faire d'elles des claquettistes et des bouffons sinistres !

Et puis la présence du Destin et la figure terrible de Lady Macbeth qui manipule son mari et réveille en lui des idées de meurtre et l'appétit du pouvoir. Les mains de Lady Macbeth et la couleur du sang. Il y a moyen de "lui mettre du rouge aux ongles " et de faire d'elle à la fois une femme inquiétante et fascinante.

Enfin la contagion du meurtre. C'est donc d'une certaine façon une pièce policière. Comme dans les pièces précedentes, je pense à certains cinéastes. A suivre.

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sorcières bouffonnes

Publié le par Bertrand

La pièce inspirée de "Macbeth" sera donc proposée au public le 13 avril prochain. C'est sous réserves car le calendrier des spectacles sera arrêté début juillet.

Par rapport aux autres années, la situation a changé. J'ai plus d'avance. Je ne connais plus mes comédiens. Je n'ai pas de rôle sur mesure comme ça a été le cas avec les meilleurs. J'ai également renoncé à la volonté "d'embaucher" tous les inscrits... Ce qui simplifie les choses ! La difficulté était de donner une psychologie à chacun des personnages quand ils étaient 18 !

Ils seront une dizaine. Il y aura trois sorcières. Elles mettront une touche de burlesque dans un scénario qui ne peut être que tragique étant donné la référence. Le burlesque chaussée de claquettes, façon "Piou Piou-Happy Face" du Loft. Une folie dévastatrice et dérangeante. Cela détendra l'atmosphère... C'est aussi le côté bouffon qu'on trouve chez le grand Will !

Quant à l'inquiétude et aux tourments qui règnent dans "Macbeth" on les retrouvera aussi. Sous quelle forme ? Attendons demain.
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Des States de Kérouac à l'Ecosse de Macbeth

Publié le par Bertrand

Pourquoi "Macbeth"? Il ne s'agit pas de "singer" Shakespeare ! Chaque grande oeuvre a un message à transmettre en même temps qu'elle est porteuse d'images fortes. C'est ce que j'ai déjà vérifié avec Kérouac, puis avec Gainsbourg, Orwell et dernièrement, Tennessee. Pas de plagiat là-dedans comme semblait le suggérer une collègue mal intentionnée. Je suis convaincu que toute oeuvre agit en nous comme le font les mythes (et je ne cherche pas à être pompeux !) C'est comme ça en tout cas que j'ai écrit "le Tennessee club" par exemple. Il y a dans Tennessee comme le chante si bien Johnny "quelque chose" qui nous attire. Et notamment le lecteur (comédien, public...) adolescent. Allez demander à Tom, à Louise, à Thelma, à Mitch, à Stanley, à Stella, à Charlie, à Blanche, à Jack, à Violette, à Flora, à Rose, à Sexy Sissi, à Miranda, à Lolita, à Laura, à Lili, à Maguy, pourquoi ils avaient "quelque chose de Tennessee" l'an dernier quand ils jouaient leurs personnages... Quand ils rallieront cet espace, ils ne manqueront pas de le dire !

Voilà pourquoi "Macbeth" va fonctionner de la même façon. J'y retrouve aussi des thèmes qui me sont chers. Il faut que je m'y délecte pour y consacrer tant de temps ! Avec Jack et Tennessee, je remontais sur la route américaine, avec Macbeth, je me retourne sur l'Ecosse. Quels thèmes, quelles images ? Réponse demain !

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