Quelque chose de Tennessee
Le son... Depuis Jack on the route, le jeu consiste à choisir des textes rythmés (chez Kérouac, ce qui heurte le lecteur, c'est le rythme de certains passages, "le beat" de cet apôtre beatnick), des textes ponctués par des morceaux musicaux pour permettre aux claquettistes de réaliser leurs chorégraphies. Et ça crée effectivement une ambiance, une ambiance et un commentaire... Quand sur l'air de "on a tous quelque chose en nous de Tennessee", Sexy Sissy et Miranda voyaient partir la fille qu'elles avaient élevée, la mélancolie du ballet était plus forte que n'importe quel texte, d'autant que le morceau était joué au piano en live, par un musicien sur la scène...
L'aventure avec les musiciens du Moulin à Sons a vraiment commencé l'an dernier sur le Tennessee club, puisqu'une vingtaine de musiciens s'étaient associés et altenaient des morceaux dans ce "club" qui était une sorte de cabaret. La musique avait bien sa place. Les "cow-boys" de ce coin de désert côtoyaient sur cette "route 66" que chante Mitchell, chanteurs et guitaristes, pianistes, violonnistes, joueurs d'harmonica et danseuses... Les airs où l'on voit Fred Astaire danser sur "I'm in Heaven" rejoignaient les airs de Madonna ou de Dire Strait, de Pink Martini ou de Nora Jones... Avant cette association, on jouait sur des bandes son et l'idée est venue sur le spectacle à partir de Gainsbourg. On en reparle dimanche.