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Le travail avec des étudiants étrangers

Publié le par Bertrand

Un groupe hétéroclite en face de soi... Des individus bien distincts de tempéraments et d'origines sociales, ethniques. Certains d'entre eux n'ont jamais fait de théâtre et se demandent ce que "cet envoyé" de Rennes 2 est en train de leur proposer ! A ma demande, ils ont bousculé leurs chaises, écarté les tables, rangé les livres et les cahiers. Les Chinois surtout, très maniaques, très studieux, n'ont pas envie de perdre du temps...

Mais cet atelier fait apparaître les difficultés de langue et l'intéret de la pratique s'impose assez vite comme un moyen pour eux de progresser à l'oral et précisément dans les domaines suivants : la phonétique, la force de conviction, le rythme et le débit de la langue, la diversification du message oral.

Voilà rapidement les axes selon lesquels il faut les faire travailler pour gagner leur confiance et les amener à coopérer. Plutôt qu'un spectacle ou même qu'un travail sur des scènes, il faut commencer par des exercices. Et parmi ces exercices, il y a ceux qui impliquent la musique. L'exemple de l'utilisation d'une musique de film de Gainsbourg demain !

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Comment peut-on être persan ?

Publié le par Bertrand

Tout le monde a dû croiser dans sa carrière scolaire ce texte de Montesquieu qui évoque la curiosité des Français à l'égard des Persans qu'il imagine dans "Lettres persanes"... Comme toutes les fables littéraires, celle-ci est instructive et atemporelle... Montesquieu observe la chose suivante : sitôt que le Persan cesse de porter les signes distinctifs de son peuple, sitôt qu'il perd son côté "pittoresque" et "folklorique", il cesse d'amuser, il se banalise et les Parisiens se désintéressent de lui et, incrédules, se demandent "comment être persan?".

Retenons la leçon : il y a une expérience du même ordre à mener au théâtre avec un public étranger... Non pas en "utilisant l'étranger" comme une "curiosité folklorique" mais en comprenant l'immense richesse qu'il peut apporter (du fait de sa différence) au fonctionnement d'un atelier théâtre. Il faut donc voir cela de l'intérieur et ne pas s'en tenir encore une fois au cocktail savoureux que peut produire l'association sur une même scène de comédiens chinois, roumains, grecs, hongrois, vietnamiens, mauriciens, allemands, laosiens... On y vient demain.

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Théâtre pour étrangers

Publié le par Bertrand

Quelle part le vécu joue-t-il dans l'écriture ? Cette question m'a été souvent posée et il y a fort à dire... je la traiterai un jour à la lumière de ce que j'ai écrit, notamment « la route, la poussière, le sable. »

Je me la pose en tout cas aujourd'hui car il est évident qu'à l'issue du stage que je fais cette année auprès des étudiants étrangers de Rennes, j'ai été "rattrapé" par un projet d'écriture...

Quand j'ai commencé ce stage de Master 2, j'avais choisi de travailler une matière qu'on appelle en jargon "FLE" : français langue étrangèr par le biais du théâtre (quel hasard !). J'ai donc créé à l'INSA, un atelier de théâtre et je me suis aperçu que, dans ce cadre, les étudiants manifestaient des besoins inattendus.

Ces besoins sont spécifiques : pas question de se lancer dans un projet du genre de ceux menés dans l'atelier ! Pas de démarche comparable ! Mais cependant, ces besoins ont impliqué de ma part le nouveau travail d'écriture que je suis en train de boucler en ce moment... Au point que l'écriture de Macbeth est, pour l'instant, ajournée. Qui sont les étudiants étrangers ? Quels sont ces fameux besoins ? Quel projet ? Pourquoi ne pas rédiger un mémoire de Master 2 ? Réponse dans les jours qui viennent !

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Le ceilidh

Publié le par Bertrand

Un "ceilidh"... J'ai un vieux projet de roman inabouti au fond d'un tiroir : il devait porter ce nom ! Il commençait dans les îles Shetland. Un coin où je suis allé en janvier 1990, dans la dernière des quatre îles qui constituent l'archipel... La brume l'a engourdi ! La magie d'un moment indicible qui devait servir de prototype à la fiction. Je n'ai toujours pas pu dépasser cette référence au vécu.

Il faut croire en tout cas que le ceilidh est un thème récurrent. Certains diront une obsession ! 

Le ceilidh est un espace de socialisation dans les Highlands d'Ecosse. Le terme s'est un peu édulcoré avec le tourisme et le caractère "folklorique" de cette manifestation. Quand on va à un ceilidh dans un endroit comme l'Ile de Lewis, ou l'île d'Arran, ça se passe en général dans un pub. On vient en kilt. On boit. On communique. On chante. On danse. On réalise une prestation aussi : un air d'instrument, une chanson (en gaélique : souvent sans instrument, "mouth music" ou "puirt-a-beul"), un conte, une légende...

Mon premier ceilidh, c'était dans un coin reculé de l'île de Skye, un soir d'automne en 1983... Dans la journée, j'avais marché dans la brume et la tourbière des Cuillins of Skye, j'étais particulièrement disposé à me laisser envouter par la magie de la soirée. C'est là que j'ai entendu du gaélique et que j'ai eu envie de l'apprendre...

Il y aura du gaélique dans la pièce. L'essentiel va se dérouler pendant le ceilidh parce que c'est un lieu de concentration : musique, danses, claquettes irlandaises, récits, personnages. Il suffira de tirer les fils, de faire vibrer le fiddle ! Quant aux sources musicales : Silly Wizard, Run Rig, Corries, Clannad. Le choix n'est pas encore fait. La musique vient toujours coller au texte.

J'en suis là de cette rédaction, attardé en ce moment par un autre projet qui vient à terme et que j'aborde demain.

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Mike Oldfield et Jack

Publié le par Bertrand

Offrir un support aux chorégraphies. Permettre aux musiciens de travailler et de jouer des airs. Laisser la place aux chanteurs. Telles sont les premières fonctions des musiques dans nos spectacles. Ainsi la troupe s'est étoffée, le tartan s'est bariolé...

Mais l'autre fonction de la musique, c'est de donner du relief, de créer l'atmosphère. Ainsi, dans le spectacle sur Jack Kérouac, lorsque Dean et Jack rêvaient tous les deux, c'était sur le fond de la musique planante de Mike Oldfield extrait de "Ommadawn". Les sacs à dos jetés à côté d'eux, ils étaient allongés sur scène (c'était Raphaël et Kévin... des tout bons!)Dean s'exclamait en regardant le ciel étoilé : "quelle nébuleuse ! Plein gaz vers les étoiles..." et ces deux petits princes de la route se mettaient à dessiner leurs moutons...

Pour le "Macbeth" (reste à trouver le titre véritable) car plus le temps passe et plus je m'écarte du modèle initial, il y aura un lieu essentiel : le "ceilidh". C'est au "ceilidh" que la musique prend son sens dans les Highlands. On verra demain ce que "ceilidh" implique...

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