Dans cette plongée dans l’Amérique profonde que propose « Taper la route », la littérature américaine tient évidemment une grande place. Références et discrètes allusions narratives à de nombreux auteurs dont l’univers est inscrit dans le paysage : Kérouac, Whitman, Thoreau, London, Tennessee Williams, Steinbeck, Faulkner, Chandler, Truman Capote…
En même temps que les Américains au volant, « Taper la route » donne au voyageur (et au lecteur) l’occasion de revisiter des pans de culture américaine. Et d’abord, au fil des kilomètres et des autos-radios, des boites ou des scènes ouvertes, Elvis Presley dans le Tennessee, le jazz et le blues à la Nouvelle-Orléans, Joan Baez et Dylan du côté de San Francisco…
Dans « Taper la route », l’un des objectifs, c’est de mettre en scène les Américains au volant et de « raconter » la diversité de ce « melting pot » appuyant sur le champignon… Hommes d’affaires, ex hippies, Indiens, chercheurs d’or, truckers, starlettes, individus patibulaires ou mal intentionnés, camés, ex autostoppeurs, mères de familles, gays, cowboys, ivrognes, gamblers… Tout au long des 16000 kilomètres, à travers une trentaine d’états, nous avons côtoyé environ 150 conducteurs et, en même temps que des visages d’Américains types, des facettes de l’humanité.
« Taper la route », ce n’est pas le monde vu par Mark Twain à partir du radeau de Hucklberry Finn, mais à partir de la cabine d’une voiture, d’un pick-up ou d’un truck. L’occasion d’aller à la rencontre de l’Amérique profonde à bord de tous les véhicules.
16000 kilomètres. Tour des Etats-Unis en stop. Un défi au temps et à la distance… Toutes les stratégies sont envisageables dans ce pays contradictoire où l’autostop est considéré en même temps comme un délit et un acte fondateur…
Littérature, écriture et voyage. Comment la lecture et le voyage nourrissent-ils la pensée et suscitent-ils, en même temps que le plaisir, la curiosité, l'écriture ?
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